Au-delà de l’information, il faut plus de recommandations!

Infobésité - information vs expérienceAvoir l’honneur de votre lectorat m’impose des règles de base que je m’applique à respecter avec rigueur. Notamment, de faire la distinction entre information, curation et recommandation. J’ai fait un sondage lors de mon dernier article, et j’ai eu l’occasion de lire et prendre note des sujets qui vous intéressent, mais surtout d’accueillir les commentaires que certains ont pris le temps de me partager. C’est non sans émotion que j’ai pu comprendre que mon blogue était dans une classe à part. Attention, je ne dis pas qu’il est mieux, ou pire, que les articles standards dans la blogosphère, mais simplement qu’il est différent. C’est à échanger par écrit et verbalement avec vous, que j’ai pu constater que mon approche ne laisse personne indifférent. En fait, soit on adore, soit on n’adhère pas facilement! Si vous lisez encore, vous êtes probablement dans la première catégorie. Je peux donc vous expliquer plus en détail les motifs de cette polarisation.

Le défi de transformer l’information et de partager celle qui nourrit la connaissance

Je consomme l’information comme une boulimique. J’ai lu quatre livres cet été sur les affaires et le Web, j’ai assisté à divers webinaires, et aussi à un congrès à l’extérieur du pays et je lis chaque jour des dizaines de pages d’information. Mais je le fais pour apporter de la valeur à l’information, et la transformer en connaissances. C’est pourquoi j’écris ce blogue et que  j’ai aussi terminé la réédition de mon livre (ma graphiste termine la mise en page d’ici quelques jours). Je participe aux discussions dans l’écosystème des médias sociaux, je n’hésite pas à donner mon point de vue. J’anime plusieurs groupes de discussions également, bref je pense être passablement à jour et renseignée sur les questions d’affaires sur le Web, le marketing, les médias sociaux et tutti quanti. Lorsque je prends le temps d’écrire un article pour mon blogue, ce n’est certainement pas pour m’écouter écrire, ou m’apprendre quelque chose. Je le fais pour partager mes connaissances. Par contre, je me fais un devoir de faire la différence entre passer de l’information, curer de l’information ou partager une opinion qui conduit vraisemblablement à des recommandations. Il est possible que mes billets prennent une allure tantôt éditorialiste, tantôt techniques, tantôt dénonciateurs, mais jamais sans susciter votre réflexion, et ultimement vous aider dans vos décisions et vos actions. Il semble que ce lecteur assoiffé de connaissances soit vous, les autres s’abreuvent d’information ailleurs en ce moment (rions un peu ;-)). Oui de temps à autre, je fais de la curation de contenus, mais généralement je le fais pour les billets à caractères plus techniques, et en général je laisse ce plaisir à d’autres qui sont excellents dans cette discipline du recyclage de contenus.

1 % des usagers du Web sont des créateurs

Dans la pyramide de la création des contenus, ceux qui créent des contenus originaux (pas de la curation de contenu) sont environ un sur cent.

Ce qui demeure peu, si on se fit à cette infobésité qui nous présente du réchauffé quotidiennement. Même les journaux n’y échappent pas. Lisez les différents journaux, et les articles sont quasiment identiques. Tout le monde s’abreuve à la même source, donc forcément on brasse la même soupe à l’alphabet. Il y a trop à lire, trop à apprendre, trop à comprendre pour prendre des décisions éclairées dans ce monde de confusion. D’ailleurs la plupart du temps, nous n’avons pas la connaissance requise pour interpréter ces informations. Créer du contenu original, dans un tel contexte, est un défi, je le concède. Mais il faut essayer, car vos clients ne vous demandent pas des informations, ils veulent des conseils. Ils veulent diminuer leur risque de faire un mauvais choix et simplifier les actions requises. Cela me frappe chaque fois que j’ai des discussions avec mes clients. Donner les éléments à la prise de décision ne suffit plus, il faut décider et tenir la main. Assumer le rôle de conseiller implique aux yeux de plusieurs clients: « c’est toi l’expert, donc dis-moi quoi faire! » Si cette situation est un signe de confiance, elle implique aussi que la responsabilité de l’erreur incombe à celui qui décide. Mon rôle est de guider, et oui très souvent je peux prendre le volant, lorsque nécessaire, mais dans ces cas précis il faut que les règles soient claires, notamment la destination. Si les choix étaient faciles, les conseillers seraient inutiles, et les décideurs encore plus. Donc, tout le monde veut au minimum des aides à la décision, et l’occasion d’écrire pour vos clients devrait les aider à réfléchir, mettre ensemble les critères de décision, et les encourager à prendre cette décision. En fait, de nombreuses entreprises naissent sur le Web dans ce monde d’infopreneurs – entrepreneurs de l’information – où conseils, outils décisionnels et autres propositions connexes constituent le fonds de commerce.

Aidez vos clients à choisir avec des informations utiles!

infobésité - mind dropPeu importe votre secteur d’activité, dites-vous que dans 98% des cas, les textes de votre site pourraient être mis dans celui de votre compétiteur, et personne ne verrait la différence. Vos clients veulent des moyens de choisir, des guides et des outils face à ce stress du « choix ». Créer du contenu qui apporte une nouvelle dimension à une problématique requiert plus que l’embauche d’un rédacteur habitué aux textes délavés et bien léchés. L’information peut être écrite par n’importe qui, mais les recommandations ne peuvent pas être faites par n’importe qui. Vous êtes celui qui portez la responsabilité de vos opinions. Il faut savoir se tenir debout et les assumer. Un blogue fait tout à fait ce travail de recommandations, et a le pouvoir d’élever l’information au rang de connaissances. C’est pourquoi, il permet un effet de levier important dans un site Web. Considérez le tout comme un filtre à mauvais clients, ou encore mieux comme un aimant aux clients qui vous iront comme un gant. Il vous faut des clients pour qui votre Présence sera un facteur de loyauté, et surtout qui vous respecteront parce que vous êtes authentique. Les belles paroles bien écrites sont faciles et à la portée de tous, mais les opinions fondées et articulées sont l’apanage d’une minorité. Il faut cultiver les microrelations. Personnellement, je me fais un devoir de ne pas niveler par le bas, en tenant pour acquis que le gros bon sens trouve toujours son chemin! Mais quelle est la valeur d’une opinion? À vous de me dire, car moi je n’y attache aucune valeur monétaire, sauf celle d’exposer mes valeurs et ma façon de concevoir les affaires à l’ère de la Présence dans le but avoué de vous aider à prendre de bonnes décisions.

Je vous parlerai des infopreneurs et de la valeur d’un client dans le temps (CLV – Customer Life Value) lors de mes prochains billets, vous comprendrez mieux pourquoi il faut écrémer un peu et construire la confiance entre vous et vos lecteurs.

Comment faites-vous la différence entre information futile et utile, vos trucs et idées sont importants!

Merci de me suivre et n’hésitez pas à partager si le sujet vous a plu!

Sylvie Bédard - Mind Drop

4 commentaires sur « Au-delà de l’information, il faut plus de recommandations! »

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