Vous avez entendu parler ad nauseam de la nouvelle loi C-28, et comme moi, vous avez sûrement profité de l’occasion pour ignorer les demandes de consentement exprès. Les deux semaines précédant la mise en vigueur, je souriais à la vue de ces retardataires qui semblaient pris d’une panique soudaine, certains à tort, et d’autres avec raison. Je souriais aussi devant l’originalité des messages, et des efforts créatifs pour nous convaincre de dire: « oui, je le veux! » Dorénavant, je considère ce mois de juin 2014 comme un moment historique dans la courte histoire du Web, du moins, au Canada.
Le moment de faire du ménage dans vos listes
En cette période de vacances connue pour le ralentissement des affaires, nous sommes tous à profiter de ce moment privilégié pour préparer notre rentrée en septembre. Nouveau plan d’affaires, révision du site Web, ménage des dossiers, suivis des clients potentiels, et du bureau. Je n’y échappe pas, et me voilà à faire un méga ménage de mon bureau qui priait pour ce répit. J’ai une pile de 300 cartes d’affaires (ou professionnelles selon l’OLFQ), juste celles accumulées durant la dernière année, dont je ne sais plus quoi faire. Plusieurs de ces contacts sont maintenant reliés avec moi dans les médias sociaux, et leur carte d’affaires devient dès lors obsolète. Enfin, je le croyais, jusqu’à ce que je réalise la nouvelle valeur des désormais vestiges du 20e siècle: les cartes d’affaires. Qu’ont en commun ces 300 cartes sur mon bureau? Un souvenir bien tangible d’une rencontre, une discussion, et d’un visage. Une valeur en soi inestimable, car elle me rappelle l’importance de la Présence, mais encore?
La valeur d’un consentement tacite
C’est en me demandant quoi faire avec mes cartes que j’ai réalisé la valeur de ces dernières avec la loi C-28. En effet, cette loi prévoit que le consentement tacite est une défense acceptable pour l’envoi d’information. Évidemment, le consentement explicite est le but ultime, mais faute de pain, on prend la galette! Les consentements tacites acceptés sont: les clients sous contrat ou qui ont acheté (24 mois après la fin du contrat ou de l’achat), les clients qui ont demandé des informations ou une soumission (6 mois après la demande), une relation privée en cours, un courriel affiché publiquement en lien avec notre domaine d’activité, et – roulement de tambour – une carte d’affaires. Sachez que ce vestige d’une autre époque pourrait vous épargner des amendes salées.
Tout commence avec les listes valides et légales
Si vous souhaitez réussir dans le Web ou en affaires, il vous faut établir des listes qui répondent aux critères de cette loi visant à encadrer la sollicitation par voie électronique. Je regarde ma pile de cartes, et soudain, je pense à ce monde tradigital dans lequel nous évoluons plus que jamais, et je me dis qu’après avoir vanté les médias sociaux pour établir des relations, je pense qu’avoir ma carte, ou votre carte, aura dorénavant plus de valeur que tout le monde l’aurait cru. Donc, prenez l’habitude de traiter vos cartes rapidement après une rencontre, vous n’avez pas idée à quel point c’est la pierre angulaire de votre capital conversationnel. Aussi, résister à la tentation de les jeter à la poubelle après les avoir traitées, vous pourriez bien le regretter!
Bon été à préparer votre retour en force… et si vous avez ma carte, gardez-la précieusement, je ferai de même avec la vôtre!
PS Je finalise la copie de mon livre version numérique entièrement révisé. Le prélancement a eu lieu à l’AQT le 7 mai dernier, mais si vous souhaitez participer à la révision avant le lancement, faites-moi une demande en privé pour votre copie PDF à 9.99$ avec ce formulaire
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