Ce dernier week-end, j’ai suivi une formation en apprentissage accéléré de deux jours. Je me demande encore pourquoi ce n’est pas enseigné dans nos écoles aux méthodes rétrogrades et désuètes. Comment un principe aussi simple, que faire fonctionner vos deux côtés du cerveau en synchronisation ne trouve-t-il pas écho dans notre société bien pensante? J’ai pu constater que ces méthodes, qui font appel à notre mémoire à long terme, sont largement utilisées dans de nombreux pays asiatiques et partout où les méthodes traditionnelles ne peuvent émerger fautes de structures adéquates pour évoluer. Nos modèles actuels, héritage des Romains, sont composés de structures pyramidales où celui qui trône sur le dessus est celui qui détient le pouvoir absolu. Une preuve ultime que ceux qui ont grimpé toutes les échelles, sociales ou hiérarchiques, y sont arrivés en copiant parfaitement ces modèles de rectitudes bien établis. En d’autres termes, en y répétant les paradigmes de leurs prédécesseurs. Pour votre information, nous évoluons maintenant dans des structures en réseaux. Si j’avais découvert le pouvoir de cette méthode en bas âge, je n’ose pas imaginer ce que j’aurais pu faire. Un client me disait à la blague le vendredi précédant mon cours : je n’en reviens pas! Toi dans un cours d’apprentissage accéléré??! Moi qui trouve que tu en sais déjà plus que la moyenne… Décidément, tout est relatif, parce que moi je considère que je n’apprends jamais assez vite ou assez. J’appelle cela : évoluer ou devenir une meilleure version de moi-même! Votre entreprise et vous peuvent aussi aspirer à devenir une meilleure version d’eux-mêmes.
La résistance aux changements : la solution dans votre cerveau droit!
Je commencerai par partager cette citation d’un grand scientiste et futurologue, Buckminster Fuller, qui a dit une phrase célèbre :
« Vous ne changez jamais les choses en combattant la réalité existante. Pour changer quelque chose, il faut construire de nouveaux modèles qui rendent les modèles existants obsolètes. »
Pour y arriver, il faut absolument faire preuve de créativité et c’est le travail du cerveau droit, seuil de votre créativité là où réside l’enfant en vous. Si vous vous entêtez à nourrir seulement le cerveau gauche, lieu de toutes les rationalités et les paradigmes, vous mettez toutes les chances pour que vous ayez toujours les mêmes résultats si les conditions ne changent pas. Or, ce chaos dans lequel nous vivons, prouve que les conditions changent et beaucoup plus vite chaque jour. Dans 10 ans, il est prédit que 80% des produits que nous consommerons d’ici là, n’existent pas encore. Votre Présence s’appuie-t-elle sur le passé ou construit-elle votre futur? Si vous ne mettez pas à contribution votre cerveau droit organisationnel dans l’équation, vous risquez fort de ne plus exister d’ici là. Nous sommes condamnés à innover quel que soit la résistance au changement. Prenons le cas des autobus scolaires « jaunes » bruyants et polluants, ceux qui nous ont tous transportés de la maison à l’école depuis si longtemps. D’ici 10 ans, vous les verrez peut-être lors d’un voyage dans les Caraïbes ou dans un musée de la civilisation. Avec la nouvelle politique des transports électriques annoncée au Québec, la compagnie des Autobus Lion produira 2 000 autobus scolaires électriques. Que se passe-t-il actuellement dans les sièges sociaux des fabricants d’autobus jaunes au diesel? On cherche le cerveau droit et on l’a perdu!!! Mais où se cache-t-il?
La créativité s’incarne par les employés et leurs cerveaux droits et gauches
Le secret du succès réside dans la mise en place des conditions pour que les employés arrivent au travail avec les deux cerveaux, le droit et le gauche. Il n’est plus question de leur demander d’imiter les comportements archaïques de leurs supérieurs honorés pour avoir respecté les modèles établis (militaire, fonctionnaire, membres de haute direction, etc.), c’est l’extinction assurée. La mort annoncée du paradigme aigu! Il ne faut plus demander aux employés de laisser leur cerveau droit au vestiaire et le reprendre à la sortie. Tout doit être mis en œuvre pour puiser dans cette richesse infinie là où votre futur se cache. Voilà le rôle des gestionnaires et des leaders d’aujourd’hui : honorer le cerveau droit et faire tout ce qu’il est possible pour encourager son utilisation et le stimuler. Le cerveau gauche a bien assez de superviseurs pour ne pas s’égarer. C’est dans l’équation de l’expérience-employé également.
Comment faire de l’apprentissage accéléré à l’ère numérique?
D’abord, mettez en place un système organisé efficace qui occupera votre cerveau gauche organisationnel. Un système de gestion centralisé basé sur les meilleures pratiques d’affaires qui saura faire toujours la même chose de la manière la plus efficiente. Un système qui nourrira le monstre à multiples têtes (votre direction) de données et de rapports. Un système qui dégagera les ressources humaines pour faire des tâches humaines qui requiert le cerveau droit et qu’aucun ordinateur ne peut faire.
Ensuite, mettez en place un système d’apprentissage social dans votre organisation. Il faut apprendre à gérer le savoir (cerveau gauche) et le garder à l’interne, sur ce point, des outils existent pour vous faciliter le transfert de connaissances, cela s’appelle des outils de collaboration. Mais avec l’apprentissage social, vous trouverez les meilleures idées qui cherchent à prendre racine dans votre entreprise. C’est votre rôle de les arroser et fournir les nutriments essentiels à leur croissance.
Parallèlement à la mise en valeur de vos cerveaux droits internes, pratiquer l’intelligence sociale afin de puiser dans le cerveau droit de vos clients. Quelle merveille de pouvoir accéder de manière organisée à ce savoir collectif quasi inatteignable avant l’ère digitale. C’est dans cet univers que le Web nous a conviés. L’univers de tous les possibles, de toutes les dérives nécessaires aussi pour trouver des chemins différents. Rappelez-vous lorsqu’on a crié au vol avec la musique en ligne et les droits d’auteurs. Les plus innovateurs ont créé de nouveaux modèles et le reste de l’histoire vous la connaissez. Si vous souhaitez découvrir le pouvoir de l’intelligence sociale, lisez cet article, mais surtout mettez votre montre à l’heure numérique. J’imagine mal comment nous survivrons dans ce monde en l’évitant, le cerveau gauche en a trop besoin pour les tâches aliénantes et le droit tout autant pour nourrir sa créativité!
Voilà pourquoi, l’apprentissage accéléré 2.0 est important, pour ne pas ralentir votre évolution et mettre votre entreprise à 2 vitesses, la réflexion créatrice et l’action constructive!
J’ai lu un livre très poussé sur le sujet.
Il y a une petite histoire amusante: C’est une ferme à la campagne avec beaucoup de terrain et un chien. Le chien vit en liberté, il aime aller dans les bois, il saute par dessus la clôture et va dans les bois. Le propriétaire voyant cela, décide de supprimer la clôture. Le chien continue d’aller dans les bois, et il saute toujours à l’endroit de l’ancienne clôture.
Les hommes font beaucoup de choses par habitude, jusqu’au déclic.
PS: « Thinking in new boxes » : et en français : « La bonne idée existe ! »
A reblogué ceci sur Un regard sur le cloud computing.
Merci, excellent article ! La citation de Bucky me fait penser aux visionnaires tel que Salma Khan (www.khanacademy.org) qui offre une éducation en ligne gratuite. Le Web peut non seulement nous aider à créer des nouvelles structures et des nouvelles sources de richesse, mais peut multiplier notre productivité (en tant qu’employé ou entrepreneur). D’ailleurs, les programmes de formation en entrepreneuriat au Québec sont bons au niveau du contenu, mais au niveau de la livraison de ce contenu, nous tirons de l’arrière. Il faudrait tout mettre en ligne afin de rendre accessible à tous les québécois(e)s une formation de qualité en entrepreneurship. – Peter Nguyen, enseignant entrepreneur, IMpacte Affaires
Merci ces commentaires enrichissants!
En effet, nous avons un défi de taille pour former les entrepreneurs à tirer leur plein potentiel. Le problème est que nous ne savons pas comment discerner ce qui est utile pour réussir. La 1re étape est donc de savoir si vous êtes un « entrepreneur » et ce qu’il vous manque comme compétences. À titre de présidente et formatrice au CEFQ (Centre d’entrepreneuriat féminin du Québec), je peux vous dire que vouloir être entrepreneur et le devenir est un énorme pas. Il y a ceux qui ont le cerveau gauche déjà formaté et le droit déficient et d’autres rêvent grand et ont peu de compétences acquises. Entre tout ça, il faut être capable d’offrir des solutions sur mesure, car tout le monde n’est pas au même endroit.
Merci de former des entrepreneurs à 2 vitesses! 😉
En effet, le monde des affaires est comme un pays nouveau ou la langue parlée, les coutumes et les comportements sont différents de celui des employés. Et bien sur, les compétences clefs en affaires sont absolument requises pour réussir. Mais meme l’échec, dans ce contexte, est noble car ca prend du courage pour se lancer en affaires ! J’ai du échouer à plusieurs reprises comme entrepreneur en série, donc je dis aux étudiants, « ne vous inquiétez pas, vous n’échouerez jamais plus que moi ! » Merci pour cette discussion stimulante !
lol! Un défi à l’échec…. nul besoin d’aller si loin. Nous avons tous des échecs, certains font de la limonade avec les citrons, d’autres des livres et des blogs! 😉
Votre humilité vous honore et c’est tout à fait vrai qu’il faut valoriser l’échec. Surtout après avoir vu Jobs hier soir, je dois dire qu’un visionnaire est souvent seul dans son monde!
Vive les entrepreneurs qui osent!!!