Le poids de l’expression affective dans les réseaux sociaux : je t’aime, je te suis ou je te partage?

Une autre semaine très active dans les médias sociaux. Google +1 fait son entrée dans le monde de l’expression affective qui redéfinit la valeur de Google +1la marque et bientôt l’algorithme du référencement. Le capital de marque qui glisse vers le capital conversationnel qui va faire couler encore beaucoup d’encre, mais aussi beaucoup de larmes dans les équipes marketing. Nous voilà face à un nouveau combat : celui de l’expression affective à ciel ouvert,  celui des e-motions à l’état pur.

Parlons d‘abord de Google +1

Je vais faire comme tout le monde dans le Web, je vais prendre un raccourci en vous envoyant lire l’article d’Alain McKenna à ce sujet. Rien ne sert de répéter, mais disons que l’élément clé de cette nouvelle expérimentation de Google vise à profiter du phénomène de l’expression affective qui donne le pouvoir au Facebook et Twitter de ce monde. Un phénomène qui ne va pas en diminuant, mais qui va augmenter en suspicion éventuellement. D’abord l’idée de dire que l’on aime une page comme dans Facebook est très subjective, mais il faut bien admettre que cette forme d’expression populaire a le pouvoir d’influencer. Google veut faire la même chose avec vos résultats de recherches en vous demandant d’exprimer votre vote pour la page que vous venez de visiter dans le lien proposé par Google. On peut imaginer qu’au plein déploiement de cette fonction, que vous et moi, soyons tentés de cliquer sur les liens proposés qui seront les plus aimés. Vivement votre cote affective pour ne pas perdre votre place dans la première page des moteurs de recherches. Si vous avez un compte Google, activez le lien pour expérimenter la nouvelle fonction.

Difficile de s’y retrouver dans l’échelle de l’expression affective

Est-ce que c’est préférable d’avoir quelqu’un qui retweet nos liens ou qui aime notre page Facebook? Ou encore quelqu’un qui partage votre mot dans Facebook ou qui aime ce que nous avons écrit? Disons qu’en matière d’expression affective tous les gestes ne sont pas égaux dans les réseaux sociaux, mais ils ont tous une valeur. D’abord aimer une page Facebook, c’est un geste très évocateur de l’intérêt qu’un fan porte envers vous. On peut dire que c’est un vote de confiance ou à tout le moins un geste de curiosité. À vous de les séduire en les engageant dans un dialogue et en les convertissant en admirateurs plus affirmés.

Quant au pouvoir du retweet et du partage dans Facebook, c’est là la mesure ultime du poids de votre capital conversationnel. Dans Facebook, ils s’appellent cela le « Edge » qui détermine la priorité de placement dans le mur de vos fans avec la quantité de vos publications. Avec Twitter, c’est le potentiel de développement puisqu’on dit que 32 retweets auraient le pouvoir de générer 10 000 contacts. Donc c’est bien beau être aimé ou être suivi, mais encore faut-il que les gens partagent vos publications sinon, c’est un amour passif.

Qu’est-ce qui vaut plus cher un « tweet » ou un « j’aime »?

L’outil d’organisation d’événements en ligne, « Eventbrite », a mesuré la valeur d’un tweet ou d’un « j’aime » dans Facebook. Fait intéressant, un « tweet » (ici c’est aussi un retweet en ai-je conclu) vaut moins cher en termes de revenus générés par rapport à Facebook. Alors que les internautes qui partagent un événement sur Facebook génèrent 1,34 $ en ventes, Twitter lui génère 80 cents. Vous pouvez aller voir l’article complet en anglais. Je sais la mesure est ciblée sur un cas précis soit les évènements. Mais personnellement, je retiens que dans un cas comme l’autre, le partage génère des ventes. Il me semble que le message clé est là. Il faut que les internautes partagent vos informations si vous voulez activer le capital conversationnel.

Alors si vous êtes cet internaute passif et que vous n’exprimez jamais vos états d’âme, les compagnies feront tout pour vous faire exprimer votre affection. Le vrai potentiel des médias sociaux est dans l’expression affective. Il reste maintenant à savoir si un jour ces mesures de l’affection auront une véritable crédibilité. Il semble que nous assistons déjà à des dérives en ce sens. Surveillez la campagne électorale fédérale pour comprendre.

Et vous, aimez-vous vous exprimer? Que choisissez-vous comme moyen? Tiens pourquoi ne pas aimer cet article en cliquant sur le pouce en l’air 😉

PS Le référencement vous intéresse : encore quelques places mercredi soir 6 avril 2011

5 commentaires sur « Le poids de l’expression affective dans les réseaux sociaux : je t’aime, je te suis ou je te partage? »

  1. Cela dépendra de votre désir, car la vérité est que dans ces expressions affectives il y a encore beaucoup d’anonymat. Alors oui si l’autonomie réfère à ce concept sinon, veuillez préciser votre pensée 😉

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