Je ne sais pas pour vous, mais depuis que nous vivons avec nos appareils mobiles, l’accès à l’information n’a jamais été aussi facile. Un petit doute ou une petite question, et hop! Google à la rescousse. Il semble que tout est fait pour que nous trouvions des réponses, mais la vérité est que nous trouvons aussi beaucoup trop de réponses à des questions que nous n’avions même pas avant de commencer à chercher. C’est ce qu’on appelle dorénavant l’ère de l’infobésité, et avec elle, l’heure de la chronophagite aigüe et planifiée, oui, oui, lisez cet article c’est le même phénomène que l’obsolescence planifiée! Mais c’est quoi cette maladie? Tiré du mot latin « chronos » qui veut dire « temps » et « phagie » qui veut dire mange, et voilà de quoi comprendre que nous parlons bien ici d’une dépendance à tout ce qui mange notre temps. Avec les médias sociaux, et les engins de recherches à portée de main, c’est ici qu’intervient le syndrome de l’écureuil.
Comment déterminer si nous avons le syndrome de l’écureuil?
D’abord, j’aimerais clarifier la symbolique de l’écureuil. Si vous êtes déjà allé promener un chien dans un parc, vous savez que demander à votre chien de résister à un écureuil qui passe dans son champs de vision, même dressé, est quasi impossible. C’est assurément se préparer à le retenir solidement ou vous époumoner à le rappeler à l’ordre. En effet, aucun chien ne sait faire semblant que l’herbe est plus intéressante que le petit animal qui le nargue. Un instinct de chasseur sans doute, mais combien de fois nous arrive-t-il de suivre les petits écureuils qui parsèment notre navigation Web? N’est-ce pas le talent le plus fondamental des publicitaires, celui de créer de petits écureuils roses ou scintillants, qui auront l’effet désiré… attirer votre attention ou alimenter votre déficit d’attention? Google fait la même chose en nous attirant dans son moteur de réponses que nous ne cherchons pas. Il parsème le tout d’espaces publicitaires, il rend ses suggestions plus tentantes que jamais, en y ajoutant, Google Adresses, Google Knowledge, Google Écureuil… oups… je m’emporte, excusez-moi!
Des outils destinés à nous épargner du temps, vraiment?
Nous sommes submergés d’outils pour nous aider à nous organiser, merci à l’ère numérique. La plupart requiert de notre temps pour s’y habituer, ce qui tend à freiner nos élans pour les adopter. Tout comme notre cerveau, nous utilisons à peine 10% des capacités de nos logiciels. Le meilleur exemple est sans doute, Outlook, qui à lui seul, peut nous aider à gérer nos priorités et surtout nos centaines de courriels. Qui le connaît assez bien pour l’optimiser? Surtout qui le fait de manière disciplinée, même après une formation? La vérité est que la plupart d’entre nous sommes atteints du syndrome de l’écureuil. Il suffit d’un appel, un texto, une info intéressante ou autres alertes pour nous tirer de notre concentration. L’auteur David Rock auteur de « Votre cerveau au travail » affirme que nous perdons 10 points de notre quotient intellectuel à lire nos courriels le matin… imaginez avec les écureuils qui parsèment notre journée?!
Le fondement de l’organisation: savoir où sont nos priorités!
J’adore cette citation de Stendhal: « Il n’y a pas de vents favorables pour ceux qui ne savent pas où ils vont! ». Cela résume bien le défi de l’organisation. De nombreux auteurs se sont investis à donner des trucs et des méthodes d’organisation. L’un des plus célèbres est sans doute Stephen Covey avec son livre les 7 habitudes des gens efficaces. Chacun de ces auteurs sont formels, le matin nous devrions pendre quelques minutes pour penser aux tâches que nous souhaitons accomplir durant la journée, prioriser les urgences, les éléments clés de nos engagements envers nous-mêmes ou d’autres et ainsi de suite. Le défi réside dans la gestion du surplus d’informations que nous devons dorénavant gérer. C’est pourquoi je suis maintenant accroc des outils qui me permettent d’automatiser certaines tâches, ou qui raccourcissent significativement la répétition d’informations pour la gestion de mes affaires. Des outils qui réduisent aussi la nécessité de multiplier les logiciels, ou l’impression de papier. Surtout des outils qui permettent une meilleure Présence avec ceux qui comptent sur moi.
Je suis aussi accroc des outils d’alertes dans les médias sociaux, car j’épargne beaucoup de temps à la recherche d’informations pertinentes pour la rédaction des blogues de mes clients. J’ai fait une récente découverte (merci à Mme Natmark); IFTTT. Accronyme qui signifie « IF This Then That » ou SICAC « Si ceci alors cela! » Cet outil, en anglais, vous propose des recettes de toutes sortes pour épargner du temps. J’ai réalisé par exemple, que je regardais MétéoMédia chaque jour pour une raison: savoir combien de couches de vêtement mettre pour sortir. Alors, dorénavant, je reçois un texto dès que la température descend en bas de -15° celcius. Nul besoin de dire que les textos sont fréquents depuis quelque temps. Mais vous pouvez recevoir des alertes courriels, texto etc. Vous pouvez même automatiser des publications dans vos médias sociaux selon des critères précis. Vraiment, son seul défaut est d’être axé sur la réalité américaine, mais nous pouvons tout de même en profiter chez nous avec un peu d’ajustement. À l’ère du Big Data, savoir gérer ses priorités et s’organiser devient un atout de taille. N’oubliez pas que les écureuils savent faire des réserves et surtout les retrouver, il serait sage de s’inspirer de leur organisation. Cela fait la différence entre un nez rivé sur les écureuils, ou un nez rivé sur ses priorités comme les écureuils!
PS Actuellement, je travaille sur un nouveau projet de formation en ligne. Si vous avez des besoins précis, SVP me faire parvenir vos intérêts.
3 commentaires sur « Le syndrome de l’écureuil ou quand surexposition et efficacité ne font pas bon ménage »