Après avoir longuement réfléchi à la manière d’articuler ma vision du futur, j’ai finalement terminé l’écriture de mon livre sur la Présence à l’ère numérique qui est maintenant officiellement en librairie. En fait, il s’agissait d’une première étape, car le vrai travail commence maintenant. Me voici donc à l’étape de promouvoir la Présence, ce nouveau « P » du marketing qui à mon avis est une partie de la solution que les entreprises doivent envisager pour gagner le pari de la confiance transformée en cynisme depuis trop longtemps.
Longtemps, je me suis qualifiée et perçue comme une futurologue aux idées innovatrices. Alors que plusieurs ne savaient même pas utiliser les courriels, je mettais déjà la table pour un futur à l’ère numérique. Après avoir été responsable de l’intégration de l’un des premiers guichets automatiques bancaires en 1986, j’ai tour à tour, plongé dans chaque nouvelle percée technologique avec le même engouement et la même croyance que ce futur serait brillant et motivant pour chacun d’entre nous quel que soit notre rôle dans cette société. Utopie?
Non! J’y crois plus que jamais, mais je dois dire que lorsque je vois des entreprises jouer la carte des réseaux sociaux en conquérant ou certaines personnes se présenter comme spécialistes du marketing Web ou des réseaux sociaux alors qu’ils ne savent même pas qu’elle est la différence entre une stratégie marketing et une tactique marketing, j’avoue que la moutarde me monte au nez. Dans cet univers de l’opportunité et de l’opportunisme, comment fait-on la différence entre les compétences techniques et stratégiques des « pseudos » spécialistes du Web qui profitent un peu trop de l’ignorance de leurs clients? Un webmestre déguisé en marketeur, c’est comme un électricien déguisé en architecte. Même si les paradigmes changent, le gros bon sens, lui ne change pas.
C’est devant ce constat de chaos que j’ai choisi de promouvoir la Présence (remarquer le P majuscule) et de me spécialiser à construire des ponts avec les besoins des clients et les entreprises en utilisant les technologies au bénéfice de l’expérience-client. Dans mon livre, je définis d’abord la Présence au sens organisationnel et au sens individuel et l’engagement qu’elle commande tant pour les clients que les employés. Ensuite, je permets de mieux comprendre votre nouveau coffre à outils technologiques et leurs applications spécifiques pour vous rapprocher de vos clients au lieu de vous en éloigner.
Enfin, je propose un indicateur de la mesure de la Présence, car pour compter sur la Présence, il faut tenter de la mesurer. Cet indice de Présence organisationnelle (IP) est composé de deux sous-indices : l’indice de Présence externe (IPe) qui mesure l’expérience-client et l’indice de Présence interne (IPi) qui mesure l’expérience-employé. Quoique la méthode proposée ne soit pas scientifique ou empirique, elle a le mérite de placer le débat sur la nécessité de mettre en place d’autres indicateurs de performance pour assurer la pérennité des entreprises. Celles qui le comprendront et qui intégreront les mesures de la Présence prendront le leadership dans cette ère numérique.
Je suis peut-être devenue officiellement auteure, mais je crois que je suis surtout devenue « présentologue » au service des gens d’affaires qui ont le souci du client et qui veulent insuffler de la Présence dans leur entreprise pour réussir dans ce nouvel échiquier numérique. Oui, il y a les réseaux sociaux, le référencement, la webdiffusion, la collaboration, les outils d’interactivité en temps réel, les CRM, les CMS, les ERP et j’arrête ici pour conclure que les outils peuvent construire les plus belles maisons, mais il faudra toujours des plans et une vision avant de cogner le premier clou pour satisfaire ceux qui habiteront cette maison…et qui la paieront!
Dans le chapitre sur la mesure du (IPe), je fais référence au sondage de Léger Marketing sur les entreprises les plus admirées des québécois comme un indicateur à considérer. Je dis aussi qu’habituellement, parmi les 10 entreprises les plus admirées, ils ont soit : un président connu, un fort réseau de succursales ou un rayonnement international ou un gros budget publicitaire. Cette année en 2010, le sondage révèle que Google a pris la 1ère place dans le cœur des québécois. La Présence branchée dans nos vies n’aura jamais été aussi vraie : Google est omniprésent dans nos vies et ce, sans publicités nationales et traditionnelles, sans président connu ici, sans succursales, de quoi comprendre la force de la présence web!
Ne manquez pas la webdiffusion en direct de mon lancement le 29 mars prochain dès 18h00! Le mot de passe : Présence
Merci de votre Présence!
Sylvie Bédard
Même si le marketing Web et l’implantation d’une solution Web font parties d’une même grande famille, force est d’admettre que le Web, tel qu’il est présentement, est devenu compartimentalisé. Peu de fournisseurs peuvent conseiller un même client dans *tous* les volets à la fois. Il lui faut s’entourer d’experts et de partenaires solides et compétents. Pour notre part, il y a longtemps que nous déléguons ces expertises.
Le noeud du problème demeure que trop de clients lancent à tous vents les termes à la mode (CMS, SEO, blogue, réseaux sociaux, référencement, webdiffusion, interactivité, CRM et compagnie) sans en comprendre le sens ou les exigences réelles, ni réaliser que chacune de ces sphères est rendue une vraie discipline spécialisée. Combien de fois nous a-t-on demandé un « site interactif » pour réaliser que le client voulait du Flash!
Bloguer, c’est une superbe idée… quand on a quelque chose à dire et quand on a le temps et l’envie d’écrire et d’éduquer un public bien ciblé. Est-ce vraiment bien guider un client que de lui vendre un CMS ou un blogue, alors que le contenu ne sera pas au rendez-vous? Pas sure. Souvent, une solution différente peut être plus appropriée. Si j’avais 10$ pour toutes les fois où on nous a demandé un module de gestion des nouvelles et que ces dernières sont restées les mêmes 2 ans, je serais déjà riche.
Le grand défi pour les fournisseurs de services Web (Webmestres, spécialistes SEO, marketeurs, etc.) sur qui on compte pour apporter des solution aux défis des T.I., c’est de vendre aux entreprises (surtout aux petites et aux PPE) ce qu’ils sont en mesure de gérer et de les débarrasser de cette pensée magique du « if you build it they will come ». Tous les blogues ne sont pas lus… Encore et toujours, le contenu est roi (et le restera).
Je suis entièrement POUR le Web 2.0 et j’y crois fermement, mais après 12 ans dans le milieu Web, je suis constamment confrontée à la réalité qu’il demeure souvent comme une paire de souliers trop grands pour bien des entrepreneurs.
Le plus dommage, c’est que ceux à qui une solution Web traditionnelle sied mieux pour de multiples raison (ex. : nuls en rédaction, trop occupés, pas de département de communications, etc.), se sentent exclus du Web, sont traités comme des ignares ou pire, comme des incompétents hors de leur temps.
Bravo Nathalie,
Tu résumes bien le propos en y ajoutant un angle très pratique. Merci de participer à la conversation en partageant ton expérience.
Vivement une vraie relation client à l’ère numérique
Sylvie