J’entendais un journaliste commenter le travail des économistes en regard de la situation actuelle. Comme moi et vous sûrement, il croyait que ce n’était guère rassurant de savoir que nos politiciens sont guidés par ces experts qui finalement n’ont aucune idée précise ou même approximative des tenants et aboutissants de cette catastrophe économique. M. Harper mentionnait que le Canada n’irait pas en récession pour que nous réalisions que nous l’étions déjà au moment où il prononçait sa prédiction. Donc à qui peut-on se fier? Je dirais que la première personne devrait être nous-mêmes. Apprendre à se faire une opinion personnelle en rassemblant toutes les informations pertinentes est un art qui devrait être enseigné dès notre plus jeune âge. Avoir l’esprit critique est nettement différent que de critiquer. C’est cette nuance qui est souvent la cause de bien des débats inutiles. Regardez le gouvernement chinois qui songe à ériger une loi qui rendrait la consommation obligatoire sous peine de crime contre le pays. Vive l’esprit critique… à un sens unique!
J’essaie de pratiquer cette nuance, pas toujours facile j’en conviens, mais surtout j’essaie d’outiller mes lecteurs à peaufiner aussi leur sens critique. Prenons mon démo de Songsmith qui a suscité bien des commentaires tantôt drôles et tantôt aux limites du cinglant, mais toujours sur la performance jamais sur l’objectif initial de partager la connaissance d’un nouveau logiciel. Je dois avouer que je réussis à susciter des e-motions, c’est indéniable. Que dire du groupe The Zimmers? Là encore, les réactions sont variées, mais là au moins tous sont unanimes pour saluer l’initiative faute de saluer la performance.
Alors que je parlais de sagesse populaire dans un récent blogue, j’aimerais m’attarder sur le savoir collectif dans celui-ci. J’écoutais les nouvelles hier et j’ai entendu un économiste parler de péchés véniels en parlant de Desjardins et ses décisions financières. Juste avant j’entendais parler de la saga concernant les athées de l’Association des Humanistes du Québec (groupe prônant l’absence de Dieu) avec l’analyse de Denise Bombardier. Entre absence de religion et religion, il y a un mot : religion. Ceci étant dit, j’avoue que j’étais curieuse de savoir que voulait dire péché véniel. Comme j’ai mon portable à proximité, je vais sur Wikipedia et je tape « péché véniel ». Me voilà au cœur de toute la description des types de péchés et des différents démons associés à chacun d’eux. Mon ignorance en prend pour son rhume, mais je découvre en lisant ce savoir collectif partagé, des informations fort intéressantes.
D’abord parlons des péchés modernes : la pollution, la manipulation génétique, le trafic de drogue, les injustices économiques et sociales. Je suis très sérieuse, certains ont même cru que les sept péchés capitaux avaient été modifiés, mais non, ce sont des mises-à-jour. Il serait donc un péché capital de polluer. De quoi réfléchir et faire réfléchir. Je ne sais pas si les athées, qui paient des publicités pour nous convaincre que Dieu n’existe pas, sont assez humaniste pour au moins respecter la nature faute de croire en une divinité quelque soit son nom ? Mais curieusement, la publicité qu’ils utilisent est considérée comme une propagande de péchés capitaux où il est plus facile de spéculer sur les vices que sur les besoins. Comme marketeur, je me bat contre cette approche, mais je dois admettre que la tactique est pratiquée largement.
Je découvre par la suite les sept vertus. D’abord les divines : la foi, l’espérance et la charité et les vertus cardinales : la justice, la prudence, la tempérance et la force ([morale], c’est-à-dire le courage. Le moins que nous puissions dire c’est que nous avons un urgent besoin de toutes ces vertus pour passer à travers la tempête actuelle. C’est aussi un excès de tous les péchés capitaux qui nous a fait atteindre le fond du baril (si jamais nous l’avons atteint). Le désastre économique serait-il une foudre divine? En tout cas, bien des réponses s’y trouvent à ne pas en douter… athée ou pas!
Tout ce riche savoir a été partagé par des auteurs généreux et minutieux qui nourrissent à tous les jours le site de la connaissance collective « Wikipedia ». Il y a maintenant 250 langues et 12 millions d’entrées qui alimentent ce savoir collectif. C’est aussi maintenant possible de chercher dans le Wiktionnaire pour avoir des définitions et des traductions. Personnellement, je « trippe » fort, car cela m’éblouis de voir ce que nous pouvons accomplir lorsque l’on met nos énergies collectives au service du savoir. Si vous n’êtes pas à l’aise avec la définition et vous voulez l’améliorer, allez-y, c’est fait pour cela. Wikipedia sollicite aussi votre connaissance et vous demande de compléter les informations qui sont encore manquantes.
Les détracteurs puristes (qui font aussi de l’argent avec la connaissance) n’aiment pas Wikipedia et sa suite de wikis (Wiktionnaire (dictionnaire), Wikibooks (livres pédagogiques), Wikiquote (citations), Wikisource (bibliothèque universelle), Wikinews (actualités libres), Wikiversity (communauté pédagogique), Commons (images et médias)), car ils jugent que cela n’est pas fiable vu que ce sont des « n’importe qui » qui participent. Mettez l’outil au défi.
Commencez par comprendre ce qu’est un « wiki » et validez des noms célèbres, des expressions, des citations, des connaissances en musique, en politique ou en marketing, tout ce qui vous intéresse. Vous avez à porter de la main la plus grosse encyclopédie universelle que l’on puisse rêver. Lorsque j’étais plus jeune, les vendeurs d’encyclopédie sonnaient aux portes pour vendre le savoir. Rien ne me faisait plus plaisir que d’ouvrir une encyclopédie et de me perdre dans la découverte des dinosaures ou des animaux. Nos enfants sont maintenant abreuvés de ces sources collectives, raison de plus de s’y intéresser. J’aimerais avoir 10 ans à nouveau.
J’ai ajouté Wikipedia dans ma barre de navigation Google, car je considère cet outil comme un instrument de travail. Rien ne vous empêche de valider vos trouvailles avec d’autres sources, mais croyez-moi que vous épargnerez bien du temps en utilisant ce puissant outil de savoir collectif. C’est comme avoir plein d’amis intelligents que l’on peut appeler en tout temps lorsque l’on cherche une réponse. En plus, vous pouvez mettre des hyperliens dans vos textes et vous éviter d’expliquer en détail certains mots ou autres. Combien de fois avez-vous cliqué sur les hyperliens? Peut-être attendiez-vous la fin de l’article?
Vive le savoir collectif…allez-y enrichissez-le, c’est aussi à vous!
And this is the main reason I like sylviebedard.net. Surprising posts.
I agree with everything you wrote. Great stuff.