La curation de contenu : solution à la bulle inflationniste du contenu?

Curation de contenu | Mind DropLe sujet est d’actualité. Infobésité, tsunami d’information, création de contenus, curation de contenus et j’en passe. En fait, tout semble indiquer une certaine obsession, justifiée pour certains et douteuse pour d’autres, pour le contenu. Pas étonnant, le contenu est la devise du Web : la nouvelle monnaie virtuelle. C’est la seule chose monnayable en fait, et pourtant le contenu gratuit déferle comme un tsunami dans tous nos canaux et médias sociaux. Si cela se trouve, vous le trouverez… enfin, si vous respectez les règles de référencement. Au final, le Web 2.0 est une question d’interactivité entre internautes qui sont devenus des créateurs et relayeurs de contenus. Le Web 3.0 sera quant à lui, une version tripartite entre les internautes et la capacité des engins de donner un sens à la sémantique, comme une couche d’intelligence artificielle supplémentaire. Mais au-delà de la quantité, qu’en est-il de la qualité?

Une tendance inquiétante : la bourse du contenu se dévalue!

Si nous acceptons de considérer le contenu comme une devise (comme le livre Content is Currency en parle abondamment), il faut aussi considérer qu’il subisse les mêmes règles que la monnaie. Plus il y a en, et moins sa valeur est importante et particulièrement si les contenus s’impriment comme les faux billets.C’est une courbe inversement proportionnelle entre valeur et quantité. Qui décide? Vous, cher lecteur! Ou pire vous, cher curateur! La valeur des contenus est estimée à partir du nombre d’yeux qu’il peut attirer et surtout

convertir en actions. La publicité fait ses choux gras grâce au contenu, le référencement fonctionne grâce au contenu, les médias sociaux font leur argent grâce aux internautes qui échangent des informations et ainsi va la ronde des contenus répétitifs. Nous sommes des relayeurs d’information et peu d’internautes ajoutent de la valeur au passage. La répétition me tue, comme elle risque de tuer l’intérêt des internautes aussi qui peinent à distinguer l’origine des contenus et leur valeur. À force d’être envahi par la publicité et se faire dicter quoi regarder par Facebook qui décide quoi mettre sur votre mur et par Google qui fait votre avocat du contenu, nous dévaluons la valeur de tout en noyant la pertinence au passage.

Curateur de contenu vs créateur de contenu?

Vous lisez ce blogue et vous dites secrètement : mais c’est quoi de la curation de contenus? Suis-je un curateur de contenus? N’ayez aucune gêne à l’admettre, la plupart des gens ignorent ce terme emprunté aux Américains. Comment curer du contenu? Simple, agissez telle une personne qui souhaite apporter son œil critique à un contenu écrit par d’autres. Essentiellement un curateur sélectionne, édite et partage les contenus les plus pertinents du Web pour vous aider à faire le tri dans le tsunami d’information contribuant ainsi à la spirale même du tsunami de contenus. Lorsque j’écris ce blogue, je crée du contenu neuf, je suis créatrice de contenus. Lorsque je retweet ou que j’utilise scoop.it, je fais de la curation de contenu. Dans les deux cas, je contribue à la dévaluation de la valeur des contenus… Vraiment? Non et je m’explique!

Le contenu de qualité vs le contenu d’opportunité!

J’adore écouter des émissions sur le Web, mais la publicité commence à me tuer. Elle est maintenant pire que celle à la télé. Répétitive, non adaptée, et impossible à ne pas regarder à chaque fois que nous avançons dans l’émission. Je regarde YouTube qui commence sérieusement à me taper sur les nerfs aussi avec la publicité. Facebook y ajoute des façons de plus en plus mercantiles de m’assurer d’être vu par ceux qui ne veulent pas me voir avec les publications commerciales payantes à 6 $ ou 11 $ la publication. Pendant ce temps, ceux qui veulent me voir, sont environ maximum 15 % à pouvoir le faire. Voilà où le contenu devient monnaie illégale ou contenus d’opportunité. Lorsqu’il sert que des intérêts mercantiles. Je refuse de mettre Adsense dans ce blogue. J’ai peut-être laissé de l’argent sur la table, mais je respecte mes lecteurs. Je tiens à mon indépendance et je refuse de voir un compétiteur annoncer dans mon blogue des services e-marketing et profiter de ma tribune au profit de Google en semant au passage la confusion dans mon blogue. La liberté de créer est encore possible et plus encore pour le contenu de qualité que vous méritez.

Ne tuez pas le contenu de qualité : il vaut de l’or!

Lorsque j’écris pour mes clients des blogues, des textes de site, des livres numériques ou que je fais des vidéos animées ou autre, je souhaite les positionner comme des experts. J’y ajoute de la Présence au passage, c’est impératif. Un expert crée du contenu de qualité et un bon curateur le fait circuler. Un journaliste fait vendre des journaux et génère du trafic payant. Soyez généreux avec le contenu de qualité qui est fait pour vous renseigner sans abuser de votre valeur de lecteur. C’est la seule façon d’encourager la création de contenu de qualité. Si ce n’est pas payant, les géants nous ignorent. Au final, c’est vous le meilleur curateur de contenus pour vos amis! La création de qualité a un coût et vous en déterminez la valeur en agissant comme curateur de contenu!

Votre opinion compte… Merci de garder la valeur du contenu élevée en participant à l’amélioration grâce à vos commentaires! Devenez de bons curateurs de contenu au lieu de relayer simplement ou pire en restant passif!

PS J’ai créé un espace sur la Présence 2.0 avec scoop.it pour vous aider à mieux jouer votre rôle de curateur et apprendre ce qu’est la curation de contenus.

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Sylvie Bédard

19 commentaires sur « La curation de contenu : solution à la bulle inflationniste du contenu? »

  1. C’est tellement vrai; tout ca ! Comment attirer l’attention ?, comment être bien référencé ? Internet regorge d’articles creux, avec des recettes toutes faites.
    Les 5 manières de patati – patata. Ou est le fond de l’article, la réflexion ?
    La publicité envahit tous les médias internet.

    Je suis à la fois Bloggeur et Curateur. L’écriture d’un article sur un blog demande du temps, demande une réflexion, un sujet, une approche. Le « curetage » demande 5 minutes.

    C’est un vol de notoriété dans un cas et dans un autre cas, j’ai envie de faire connaitre les articles que j’apprécie, faire connaitre des opinions, des réflexions que je partage. Je respecte le travail de l’auteur. Le « curetage » est complexe à définir, « Je fais la promotion » et de l’autre coté, je me sert de cette notoriété. Les lecteurs doivent apprendre à faire le tri.

    Scoop-it est un outil formidable pour faire connaitre les publications. Il permet à chacun de faire « la Une » de son journal numérique. C’est un vecteur pour ce faire connaitre.

    Quand on est bloggeur, la tentation est forte de publier un Scoop-it sur son blog. La complexité, c’est que à la fois cela sert votre blog et à la fois cela nuit à votre blog. Je m’explique. Comment connaitre les articles publiés par l’auteur ?.

    J’ai décidé de scindé les deux activités.

    @ bientôt

    1. Très bien dit en effet! Une excellente idée de scinder en deux! Je pense que Scoop it devrait aussi permettre de mettre un signe distinctif pour l’auteur du contenu original!

      Merci de cette curation de contenu à valeur ajoutée… vous avez bien compris le principe! 😉

      1. Bon article, merci.
        Bonjour Sylvie
        Je suis moi-même « scoopiteur » 🙂 et je m’aperçois que n’est pas abordé le pb des commentaires. Illustration : Sans faire très attention, j’ai réagi à votre billet sur le post qui vous avait scoopé (http://www.scoop.it/t/curation-veille-et-outils/p/3997014442/la-curation-de-contenu-solution-a-la-bulle-inflationniste-du-contenu) vous privant ainsi d’un enrichissement possible.
        Ne pensez-vous pas qu’il puisse y avoir une frustration pour l’auteur source compte tenu de cet état de fait ?

        PS : on ne voit pas bien les deux fonctionnalités en bas de cette page (il doit s’agir du suivi des commentaires)

  2. Très bon article Sylvie. Community manager et aussi curateur sur scoopit depuis la beta (+2 ans donc), je déplore les sangsues et autres brasse-bouillons dont regorgent la plateforme.

    Duarte : la vraie curation ne prend pas 5 minutes. C’est là où on distingue sur scoop.it les bons des mauvais curateurs. Quelques règles :
    – une sélection drastique des articles publiés
    – peu de rescoop, le curateur doit aussi être un bon veilleur
    – une personnalisation de la présentation (c’est plus respectueux pour l’auteur)
    – une annotation personnelle (prouve que l’article posté a été lu)

    Un bon indice pour repérer les bons scoopeurs : le scoopit score. Peu atteigne le 90 !

    1. Bonjour,
      Je suis d’accord avec toi Pascalf49. Il faut lire les articles, sélectionner, dégager une thématique, etc..
      Le temps de curation est infime par rapport à l’écriture d’un article sur un blog.
      @ bientôt

  3. Je voudrais vous remercier pour cet article. Car il décrit bien la vision que j’avais sur certains points. J’ai surtout aimé le paragraphe « Curateur de contenu vs créateur de contenu », car peu de gens ne savant pas faire la différence entre relayer l’info (curation) qui prend peu de temps avec un commentaire et créer du contenu neuf avec une certaine qualité d’analyse.

    J’espère lancer mon blog personnel bientôt, en espérant apporter une certaine valeur ajoutée auprès de mon entourage. Car ça fait un temps que je partage du contenu pertinent mais il faut que je passe à l’action.

    Concernant Scoop It, je trouve que l’outil mérite d’être mis à jour car au fur et mesure qu’un billet est rescoopé, il y a une tonne de commentaires qu’on retrouve sur le billet en question (et seulement sur scoop it) qui pourraient se retrouver sur ce site (avec pour certains ,une logique de s’approprier le mérite 😦 ) Et je rejoins Vilette en disant: Et l’auteur dans tout ça ? Ne mérite t’il pas la plus grande reconnaissance pour l’originalité et la créativité de contenu pour ses articles avec des commentaires sur le site.

    (C’est personnel) j’avoue d’autre part, que j’ai un problème avec Scoop It. C’est que quand vous cliquez sur un article. Il apparait juste un aperçu avec des commentaires en dessus, sans pour autant que l’article soit affiché en complet.

    1. Merci pour ces commentaires pertinents. J’avoue que je découvre Scoop IT et je commence à voir que les grands perdants sont les créateurs originaux. Mon article sur la curation de contenu à été vu et commenté beaucoup, mais difficile de le savoir sur Worpress notamment.

      Bonne chance dans ton projet de création. C’est d’abord pour soi et ses clients qu’il faut écrire. Les autres sont un bonus!

      Sylvie

  4. Cela remet les points sur les « i » concernant notre façon de faire de la curation.
    Si c’est faire de la curation juste pour sélectionner et partager, cela ne fait qu’augmenter le bruit et dévaloriser la valeur de l’information.
    Faire de la curation c’est surtout enrichir l’information par des points de vue, commentaire. A mon sens enrichir ce n’est pas que mettre en contexte, c’est à dire classer cette information dans un énième topic parmi tant d’autre ou retager un article de mots clés déjà existants dans cette article. Sinon cela s’appelle de la prescription d’information et pour çà Twitter, Linkedin ou Facebook suffisent comme outil.

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