
Depuis peu, le Québec compte 8 millions de population. Une croissance de 1 million depuis 1990 et depuis les années 70, c’est plus de 2 millions. Plusieurs d’entre vous se souviendront de la célèbre campagne publicitaire de la Labatt Bleue en 1975, imaginée par le publicitaire Jacques Bouchard, qui tentait de nous faire vibrer la corde nationaliste. S’il faut en croire les résultats du PQ en 1976, nous pourrions presque penser que c’était prémonitoire. Mais depuis 27 ans, même si nous avons augmenté de 2 millions notre population, il faut bien admettre que ce n’est pas uniquement avec notre croissance naturelle. Nous avons donc un nouveau visage multiculturel au Québec et Dieu merci, nous avons acquis en un quart de siècle une grande maturité et ouverture d’esprit sur le monde. Enfin, j’aime le croire!
Une fin du monde ou la fin d’un monde?
Tout le monde a entendu parler de la fin apocalyptique annoncée pour décembre 2012, sinon je ne sais pas où vous vivez, mais restez-y (rires). Toujours est-il que je demeure convaincue que c’est plutôt la fin d’un monde tel que nous le connaissons qu’il faille anticiper. Les règles du jeu sont en profonde mutation partout sur la planète sur toutes les facettes de nos vie et l’économie domine en tête de lice suivi de l’environnement.
Lorsque ce n’est pas les indignés qui manifestent sur Wall Street ou au Square Victoria, c’est un pays du Moyen-Orient qui fout à la porte leur dictateur tour à tour. Oui, je demeure profondément enthousiasme dans le futur lointain, mais la gestion du changement sera un peu chaotique c’est certain. Je n’ai qu’à regarder mes petites économies fondre comme neige au soleil pour constater que je vivrai longtemps et surtout que je devrai travailler longtemps pour pouvoir survivre. Parce que le 8 millions de québécois contient une proportion croissante de personnes âgées et nous, petits jeunes que nous sommes, avons intérêt à planifier d’avance. Alors, oui c’est la fin d’un monde et pour plusieurs ce sera la fin du monde pour ne pas dire la faim du monde!
Plus nombreux et plus isolés que jamais!
J’en prendrais bien une petite campagne publicitaire pour raviver la fibre nationaliste en nous. Un petit coup fouet sur notre fierté collective. Il me semble que nous aurions tant à gagner. Avec notre savoir et nos mauvaises expériences des dernières années en matière de corruption, de politique, de fraude, d’environnement et tutti quanti. Il me semble que nous devrions être meilleurs qu’avant pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Il me semble que nous devrions pouvoir choisir des leaders dignes de ce nom pour nous gouverner. Il me semble que nous méritons un peu mieux que le moins pire, non?
Est-ce que dans le nouveau monde, nous aurons de meilleures options pour s’occuper de nos intérêts, ceux qui nous mettent à la création et la production. Oui, ces deux mots représentent la source d’une fierté individuelle et la somme de nos fiertés, s’appelle notre fierté nationale! Comment se fait-il que nous soyons plus divisés que jamais avec autant de moyens de communiquer? Vraiment, je ne comprends pas! Le feu est pris dans notre maison et on s’obstine sur la couleur à peindre sur les murs (le bleu pur, le rouge, le multicolore, le orange ou le vert)! Réveillons-nous, même la politique doit changer! Il y a urgence pour ne pas sombrer dans la léthargie et ressembler à un pays du tiers monde!
Pour se parler, il faut d’abord se dire les vraies choses
Je suis toujours étonnée de constater à quel point les entreprises ne savent pas parler avec leurs clients et encore moins leurs employés. Appelez à donner mon opinion dans les entreprises sur la meilleure façon de faire de la Présence à l’ère numérique, je découvre souvent que les grandes entreprises sont coincées dans leurs paradigmes lorsqu’il s’agit des médias sociaux. Des raisons de conformité en général que je traduis par : « Dans le doute, on s’abstient! », mais le résultat est le même : on fait tout pour ne pas entendre les vraies choses et en conséquence, dire les vraies choses.
Alors pourquoi s’étonner que nous soyons incapables comme société de se dire les vraies choses alors que les entreprises qui sont motivées par le gain ne le font même pas? Oui, je le souhaite la fin de ce monde de « bullshit » enrobé dans une garniture de chocolat artificiel. En 2012, je pense qu’il serait vraiment temps de se dire les vraies choses et surtout d’agir. Je regrette, mais l’occupation ou les grèves ne me semblent plus la solution à tous les maux. Il faut plus. Il faut exercer notre devoir de citoyen en tout temps et cesser de penser que la société, c’est les autres! La société, c’est NOUS!
Je vous souhaite le courage de dire les vraies choses et de faire les vraies choses en 2012! Je vous souhaite de devenir un changeur!
PS. Si vous cherchez comment le faire, regardez autour de vous et demandez-vous quelle pourrait être votre contribution pour participer à ce nouveau monde. Seriez-vous dans l‘Arche de Noé si on devait faire des choix?