Plusieurs ont longtemps pensé que le modèle de distribution connu sous le nom de « brique et mortier » pour désigner le côté très tangible des succursales et bureaux physiques était en voie de disparation avec Internet. Le temps nous aura prouvé que ce n’est pas parce qu’un réseau de guichets automatiques ou des services en ligne naissent que forcément on peut jeter par-dessus bord les modèles de distribution traditionnels. Ce que l’on voit ressemble plutôt à une multiplication des points de services qui cause bien des soucis aux entreprises.
La brique et mobile : un nouveau défi!
L’année 2011 marque le début de la vraie course aux offres mobiles que les consommateurs sont bien prêts à recevoir. La question est de savoir si les commerçants sont prêts et à la hauteur de ces attentes. Sans vouloir présumer de leurs points de vue, il est aisé de constater que l’expérience magasinage au Québec est bien loin de ce nouveau duo : brique et mobile. Nos cousins américains par contre, continuent de sauter dans le train en marche poussés par la demande des consommateurs. L’idée est très simple. Les téléphones intelligents ont apporté l’Internet en magasin permettant ainsi aux consommateurs de comparer en temps réel sur les lieux de magasinage toutes les offres sur le marché. Google shopper, RedLaser et TheFind sont trois exemples d’outils facilitateurs déjà disponibles aux USA qui permettent aux consommateurs branchés de faire des choix éclairés. Les Codes QR notamment, ajoutent déjà à l’accès facile à l’information lorsque nous sommes en déplacement.
Êtes-vous prêts à profiter de la connectivité?
Il m’arrive parfois d’entendre des clients me dire qu’ils ne croient pas au référencement, aux réseaux sociaux et même à Internet, comme si tous ces phénomènes étaient des religions qui cherchaient des croyants. Non, ce n’est pas le fait d’y croire ou non qui change les faits : le mobile est là pour croître et ne misez pas votre chemise sur l’inverse. Certains magasins croyaient même qu’en limitant la connectivité, ils pourraient empêcher le phénomène du magasinage chez le compétiteur dans leurs locaux. D’autres, plus sûrs de leurs bonnes offres, ont permis une connection Wi-Fi gratuite à tous leurs clients pour s’assurer qu’ils seraient capables de constater la qualité des offres. Une Présence payante, car l’achat impulsif est d’autant plus facile lorsque nous avons le produit entre les mains prêt à nous séduire et à nous combler.
Les applications mobiles et le m-commerce
Je suis toujours ravie de découvrir une application mobile qui me facilite la vie. Je cherchais un guichet automatique de la Banque Nationale récemment et j’ai découvert une application sur mon iPhone qui me permettait de trouver rapidement un point de service. Est-ce que la Banque Royale ou Desjardins ont le même service? Non. Je me questionne sur ces choix d’affaires qui démontrent clairement un manque de Présence avec la base de leur clientèle. Ceci étant dit, le nirvana du « mobile commerce » m-commerce est à ses tous débuts. Il y a tant de possibilités qui émergent. Que ce soit pour scanner un code de produit pour y découvrir tous les détails, ou pour recevoir une offre unique en magasin ou pour comparer avec d’autres produits, le consommateur en redemande. Franchement, c’est aussi une façon de rendre le service très autonome sans l’apport d’humains pour répondre à des questions dont ils ignorent la réponse. Pourquoi tant de lenteur à emboîter le pas? Peut-être que poser la question, c’est aussi y répondre lorsque l’on voit le retard des grandes surfaces et autres commerces dans le Web et leurs offres en ligne. Le mobile apparaît comme le dernier des soucis en ce moment.
À l’heure des iPad, iPhone, Blackberry, HTC et cie, les entreprises devraient sérieusement envisager de tirer profit de cette belle opportunité pour valoriser « la brique et mortier », car seuls les commençants avec de la brique pourront tirer le plus grand profit de « la brique et mobile ». La courbe de croissance des utilisateurs est phénoménale et la 2ème décennie du millénaire sera l’ère du mobile.
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