Le Gala de l’Adisq consacrait Lisa LeBlanc, révélation de l’année 2012! Une chanson au titre choquant (avouer que cela a piqué votre curiosité) qui a su trouver preneur dans le cœur de la population. Il ne se passe pas une journée, ou deux, par semaine sans que j’entende quelqu’un chanter cette chanson avec conviction. J’ai vraiment une relation haine/amour avec cette chanson, car il m’arrive de la fredonner aussi. Tout comme si cela permettait de légitimer notre rogne envers les mauvaises passes de la vie, cette chanson agit comme une soupape sur un quotidien parfois trop lourd. Mais avouons que c’est pathétique que notre société en soit maintenant à glorifier ce genre d’état d’esprit. Serions-nous tous un peu désabusés collectivement?
Une ambiance guère propice aux « bonnes » affaires
Avec les révélations incroyables qui se succèdent chaque jour à la Commission Charbonneau, les fraudes à la Vincent Lacroix et Earl Jones, les politiciens véreux et les profiteurs du système, il n’est guère surprenant de constater une certaine morosité dans le milieu des affaires québécois. Les clients sont cyniques. Les citoyens floués et volés songent à la poursuite collective. Les employés deviennent de moins en moins fidèles au fil des fermetures d’entreprises qui les laissent tomber. Mère nature qui est bafouée prend sa revanche de plus en plus souvent. Difficile de nier que tout converge vers un cynisme de plus en plus ancré et nous semblons passer lentement, mais sûrement stade de la résignation collective. Alors que les temps commandent un plus grand leadership, nous sommes cruellement en déficit de leader pour nous éclairer vers une nouvelle destination où authenticité, sens des valeurs, transparence, droiture, éthique et engagement voudraient à nouveau dire quelque chose. À qui faire confiance, alors que nous voyons s’allonger la liste de nos déceptions envers le système qui a perdu le nord?
Les médias, sociaux ou pas, contribuent au climat morose
Les médias sont le reflet de la société ou est-ce l’inverse? Lorsque l’indice d’Influence communication révèle le poids des nouvelles dans les médias, chaque fois je me pose la question. Il est légitime en effet de se demander si nos conversations quotidiennes sont alimentées par le choix des médias ou si nos conversations influencent les choix éditoriaux. Les médias sociaux viennent quelque peu changer les réflexes que les médias ont toujours eus. Maintenant nous assistons plus à une transition de « nous pensons que cela vous intéressera et nous en parlons » à « vous en parlez et nous aussi alors! ». Par contre, nous sommes encore loin du plein pouvoir du citoyen branché et contrôlant. Les médias ont toujours le pouvoir de choisir de mettre l’accent toujours sur ce qui est négatif, car au final, nous consommons le négativisme comme des drogués en manque de sensationnalisme! Plus les nouvelles sont dramatiques et plus nous nous accrochons au téléviseur. Sandy en est un bon exemple en ce moment. C’est vrai que c’est majeur, mais le poids médiatique est complètement débalancé. Tout cela pour conclure que les médias ont le pouvoir de vous convaincre que « votre vie c’est d’la marde! » et nous… de jouer le jeu!
Que faire pour changer les choses?
La meilleure manière de prédire le futur est encore de l’inventer! Alan Kay, un informaticien américain, aurait-il trouvé les mots pour guérir les maux de notre société? Nous sommes les maîtres de notre destinée. Avec ou sans talents musicaux, vous pouvez vous aussi choisir de chanter que votre vie c’est d’la marde ou simplement décider que vous n’accepterez pas cet état d’esprit. Si c’est plus difficile d’aller à contre-courant, dites-vous que les récompenses doivent aussi être meilleures. Je refuse que la vie soit d’la marde, ou les affaires soient d’la marde, ou que la politique soit d’la marde, que notre bouffe soit d’la marde, que notre musique soit d’la marde et que notre économie soit d’la marde que notre avenir soit d’la marde! C’est mon refus global personnel! Jamais je n’arrêterai de croire que NOUS sommes la solution et que nous devions accepter les choses que l’on peut changer. Je refuse d’être un mouton qui suit le troupeau à l’abattoir. Cessons de nous plaindre et agissons comme si nous avions le pouvoir de changer les choses… Ce sera déjà un début pour faire que « Notre vie soit d’l’harmonie et non d’la marde»! Le défaitisme est comme la gangrène de notre société… SVP, ayons plus d’optimisme et de courage que ceux qui veulent nous en priver! C’est un défi auquel je tiens et vous?
PS Pendant l’écriture de cet article, Sandy arrosait généreusement ma terrasse et en levant mes yeux, j’ai vu le plus bel arc-en-ciel de ma vie! La photo ne rend pas justice, mais à 12h45 mardi le 30 octobre, l’optimisme avait gagné!