Communications unifiées ou divisées?

 

J’avais une importante réunion virtuelle avec la France ce mardi et je m’étais préparée à faire de ce moment, un moment fort bien branché et efficace. J’avais donc accès à un logiciel de conférence virtuelle (ou de collaboration pour les plus érudits) fin prêt pour m’accompagner dans le défi de transformer une réunion de quelques milliers de kilomètres à l’équivalent d’une réunion de moins d’un mètre. J’avais donc ce qu’il fallait pour partager mes documents, voir et entendre mon interlocuteur. Ironie du sort et preuve que l’expérience des nouvelles technologies est aussi fragile que le plus faible de ses maillons, mon expérience de conférence virtuelle a presque tourné au cauchemar. La faute à qui?  Le service Internet a planté dès la première minute de la conférence. Imaginez la situation, je n’ai plus de contact avec mon interlocuteur et j’essaie de rejoindre par cellulaire, sans succès. Je me demande s’il aura la patience de m’attendre, lui qui a bien voulu faire une réunion à 22h00 le soir pour faciliter notre coordination. Finalement, le service revient au bout de 10 minutes, mais c’est au tour de mon routeur sans fil de faire des ratés. La quantité d’infos est tellement grande à diffuser que tout bloque et plante. Le plan B doit s’activer et vite. La réunion est en péril.

 

Nous recommençons avec Skype. Voilà encore des problèmes de connexion. Au bout d’un moment, nous avons le cellulaire ouvert, Skype et notre logiciel de collaboration. Décidément, nous jonglons avec tous nos bidules de communications, le cellulaire dans une oreille, les écouteurs dans l’autre, un micro mains libres sur le portable et le partage d’application sur l’écran bref une vraie blague. Quand je prône les communications unifiées, ce n’est pas trois moyens unifiés ensemble au même moment à laquelle je faisais référence.

 

Bon, la connexion sans fil revient, mais nous abandonnons la collaboration, car les pages Internet se partage au compte goutte. Vraiment, j’avoue que le sentiment de la proximité commence à se dissiper. J’analyse sans cesse la situation oscillant entre le plan B et le plan C, car le plan A est définitivement mort. La patience a des limites comparables à la capacité de la bande passante, plutôt faible et intermittente. Je dois me rappeler de garder mon calme, l’enjeu est important. La réunion s’est terminée avec le cellulaire dont l’invité a payé l’appel (les forfaits en France semblent plus généreux) et l’Internet, chacun branché sur son propre réseau et naviguant selon mes instructions. Nous avons réussi, mais j’étais épuisée de ce combat contre une variable incontrôlable : la bande passante.

 

À certains moments, je pense que la boîte de courriel a aussi joué un rôle dans la surcharge de demande sur la bande passante et tantôt tous ces bidules faisaient tourner mon portable au ralenti. Je me sentais frustrée et je comprenais pourquoi certaines personnes hésitent à se lancer dans l’utilisation de ces moyens, car la situation est pire en entreprise. Pour cause, les capacités réduites des réseaux partagés et les divers niveaux de sécurité ne sont que des obstacles de plus. C’est comme si nous tentions de remplir 10 piscines avec un boyau de jardin…il ne faut pas être pressé.

 

Avec le recul, je pense quand même que le voyage m’aurait coûté plus cher et que ma réunion serait encore un rendez-vous lointain n’eût été de tous nos moyens de communications. La prochaine fois, j’éviterai le routeur et je fermerai toutes mes applications. Tout cela fera en sorte que je mettrai toutes les chances de mon côté. Vous devriez voir tous les outils qui accompagnent le logiciel de collaboration, de quoi faire saliver. J’ai hâte de retenter l’expérience dans un environnement mieux contrôlé, car je préfère les communications simplifiées et unifiées que compliquées et divisées.

 

Je vous présenterai l’outil sous peu, car l’essayer, c’est l’adopter. Ce qui n’est pas toujours le cas des fournisseurs Internet. Je pense aussi qu’il faut que je reconsidère mon choix de plan Internet, car j’ai dépassé le stade des courriels et du surf sur le web. Les entreprises aussi doivent faire ces réflexions si nous voulons évoluer vers l’utilisation fluide et agréable de ces moyens vraiment utiles.

 

à la prochaine

Sylvie Bédard

Stratège – formatrice – conférencière

Un commentaire sur « Communications unifiées ou divisées? »

  1. Je t’imagine facilement avec tout ton attirail high teck qui est supposé marché comme un charme… Heureusement qu’il y a des valeureux utilisateurs comme toi qui expérimentent tout ces outils pour nous les rendre plus simples un moment donné…

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