Avec la saga judiciaire de Claude Robinson contre « Cookie Jar » ex Cinar, ce que tout le monde appelle avec raison, le combat de « David contre Goliath », je saute dans la parade des réseaux sociaux. D’abord, comprenons que Claude Robinson a été un client dans une autre vie. À cette époque, son combat commençait à peine (et avec peine) et un complice de l’époque, François M. m’avait attiré l’attention sur son histoire. Je me souviens de ses paroles comme si c’était hier : « Tu verras Sylvie, tu vas entendre parler de Claude Robinson et il va gagner sa cause contre Cinar c’est certain ». François est décédé peu de temps après et franchement je ne sais pas s’il voit cette histoire vue d’en haut, mais franchement il serait temps qu’une divinité intervienne.
Je me suis demandée quelle aurait été la situation si Robinson Sucroé était né à l’époque des réseaux sociaux. Pour comprendre l’ampleur de la situation, je dois aussi préciser que par pur hasard, j’ai rencontré des amis qui possèdent une photo en compagnie de Claude Robinson qui prouve déjà que le personnage avait été inventé bien avant qu’il soit proposé à Cinar. Imaginons que Facebook ait existé, son personnage aurait été placardé sur sa page Facebook ou dans son site et que tous ses « fans » seraient des témoins potentiels dans cette affaire… qui par ailleurs n’en serait probablement pas une. En effet, imaginez que vous souhaitez vendre vos droits dans un univers hautement digitalisé, il est fort à parier que Robinson Sucroé aurait pu être le « Tête à claques » de cette époque en réinventant la consommation de dessins animées et d’émissions jeunesse. La question de ses droits aurait été un débat très différent et probablement que les Goliath n’auraient pas eu l’emprise sur lui, notamment à l’ère de la transparence.
Le summum pour moi, c’est d’avoir rencontré, avant le 1er verdict, une avocate qui a déjà travaillé chez Cinar qui semblait laisser planer le doute quant à l’issu du procès alléguant que les droits d’auteurs sont très difficiles à réclamer. Sur ce point, je crois qu’elle avait bien raison. L’autre côté de l’Amérique, comme j’aime le souligner avec l’illustration. Malgré un verdict, qui a sûrement fait crier de joie mon ami François là-haut, en tout cas mes amis et moi, je dois dire que cette requête en appel a de quoi faire rager. Un combat qui dure depuis plus de 14 ans et où la seule sortie est en avant, la tête haute de surcroît. Le problème, c’est que M. Robinson est à bout de tout, y compris ses ressources financières. Il n’a pas vu un seul sou de son argent ordonné par la cours lors du 1er verdict.
La bonne nouvelle, c’est que son combat est maintenant celui de tous les citoyens qui souhaitent croire en la justice. La recette parfaite pour une mobilisation des réseaux sociaux réussie : un sujet qui rassemble, une victime sympathique, une communauté artistique bien en vue qui en font leur combat et des amis qui servent de connecteur. Alors, je fais cette connecteure en mémoire de mon ami François qui aurait sûrement appuyé la cause sans retenue et aussi pour les amis (qui connaisse la partie demanderesse), qui eux aussi été victime d’injustice avec leurs droits d’auteur. Ralliez-vous au mouvement et donnez pour que la justice suive son cours de manière équitable. Un site Internet est né de cette volonté collective t’aider un créateur abusé et bafoué par des escrocs à jupon et à collet blanc, comme le juge l’a si bien dit dans son verdict! http://clauderobinson.org/
« Tout le monde en parle » a permis à une large population de joindre le mouvement et confirme que les réseaux sociaux c’est bien plus que le Net… c’est une force collective qui se mobilise peu importe le médium! En pareille situation, c’est encourageant de savoir que nous ne sommes pas seuls. Nul doute que Claude Robinson a un avenir en or, il pourra notamment se recycler en conseiller spécial pour protégez vos droits d’auteur et pour organiser une cause. Après 14 ans, c’est mieux qu’un cours de droit!
Vous sentez-vous interpellé?
Excellent billet !
La transparence peut également avoir un effet pernicieux…un exemple facile est certainement en milieu hospitalier. Le corps médical peut dans certains cas avoir peur d’agir, par crainte de conséquences légales.
Les politiciens sont maintenant tellement sous les feux de la rampe, qu’ils passent plus de temps à gérer leur image, à se battre entres-eux, à se faire des jambettes…que les grandes questions demeurent en Statu Quo…
Enfin, beau sujet de discussion…
Je suis à lire The Lost Art of Drawing the Line / How fairness went too far…auteur de The Death of Common Sense. Te le conseille vivement.