Pourquoi faire de la veille et de la gestion de réputation?

Les médias sociaux se sont assurément intégrés dans nos vies. Objet de critiques, de dérives et d’espoirs lucratifs, ces derniers sont devenus une préoccupation pour les entreprises qui ne savent pas toujours comment tirer le plein profit de ces outils. Et pour les premiers de classe, la quantité d’informations est tellement grande que c’est devenu très facile d’en échapper si nous ne sommes pas proactifs.

Dans mon dernier billet, je soulevais l’importance de la mesure, des indicateurs de performances et surtout à quel point la maîtrise des données était devenue critique pour les entreprises.

Dans ce billet, je réitère l’importance d’avoir des « yeux tout le tour de la tête » à l’ère numérique. Nous parlons donc de collectes d’informations. Mais clairement personne n’a d’yeux tout autour de la tête, c’est pourquoi la veille est votre meilleur allié.

C’est quoi la veille?

La veille se pose tel un véritable chien de garde qui surveille tout ce qui se dit sur vous, vos compétiteurs, votre industrie, les tendances, les sujets que vous choisissez de suivre selon vos besoins d’informations.

Nous parlons de veilles de plusieurs types, mais celles qui nous intéressent ici, ce sont les veilles qui nous permettent d’être meilleur en marketing stratégique numérique.

Les veilles concurrentielles sont critiques pour se démarquer et la e-réputation encore plus pour éteindre au mieux, une crise avant qu’elle ne commence, au pire, calmer et gérer une crise si elle est déclenchée.

Il y a trois niveaux de veilles :

• Veille thématique
• Veille tactique
• Veille stratégique.

Quel que soit le nom qu’on lui donne, ou la particularité, une veille demeure un radar permanent sur tout le bruit qui est généré dans la sphère numérique notamment.

Du moins, celle dont il est question dans ce propos. Des firmes de grande renommée ont construit leur richesse sur cette capacité, pensons à Forrester, McKinsey, etc. Mais croyez-moi, nul besoin de ce calibre pour atteindre vos objectifs de veilleur.

L’utilité de la veille et la gestion de la réputation?

À l’heure de la transparence et de l’engagement, le pouvoir de l’individu a changé le rapport de force traditionnel. Les médias sociaux sont dorénavant la boule de cristal la plus utile, et vos clients actuels, potentiels, et même vos employés parlent sur les médias sociaux avec, ou sans, votre consentement.

Dans les cas les plus heureux, ils parlent de vous favorablement. Dans ces cas vertueux, vous souhaitez connaître vos ambassadeurs et les remercier. Dans les cas moins heureux, vous souhaitez connaître vos détracteurs afin de gérer leurs doléances en privé idéalement.

Dans tous les cas, sachez que si vous êtes le dernier à le savoir, votre entreprise perdra un avantage hautement stratégique.

Vous devez donc apprendre à les entendre en temps réel, avant que les autres ne le fassent, et répondre à votre place.

Stratégiquement, vous devez aussi savoir ce qui se passe dans votre industrie, chez vos compétiteurs, et forcément dans les tendances. Vous devez devenir cet observateur actif, et apprendre à faire de la veille virtuelle. Tous les prospectivistes font de la veille en continu.

Un autre atout de mettre en place un système de veille est certainement pour votre stratégie de référencement et votre calendrier de contenu. Vous ne manquerez jamais d’idées ou vous ne raterez jamais les tendances. Après 15 ans à rédiger des contenus optimisés pour le référencement naturel, il faut des sources d’inspiration et pour cet objectif, un bon système de veille est parfait .

Comment fait-on de la veille?

Si vous faites quelques recherches sur Google, vous trouverez à coup sûr une quantité d’informations sur le sujet. Vous pourriez être autodidacte et acquérir les connaissances nécessaires pour organiser une veille sur mesure pour vos besoins.

La réalité est que bien que tout ça soit réalisable à l’interne, il faut plusieurs champions afin d’assurer une bonne veille en 360 degrés (ces fameux yeux tout autour de la tête 😉). Le fait est que la quantité d’infos recueillie est déjà en soi un défi de gestion, mais en comprendre le sens et résumer le tout en quelques mots requiert parfois un talent que tout le monde ne maîtrise pas.

Les dirigeants sont friands de rapports exécutifs puisque cela accélère le processus d’analyse et de réflexion stratégique.

Il est dès lors recommandé de faire en sorte que vos « veilleurs » aient les bonnes compétences et les bons objectifs pour fournir à la direction les informations nécessaires et surtout utiles.

Commencez déjà par colliger les données de vos médias sociaux afin de mieux comprendre comment les choses se passent dans votre écosystème social.

Vous pourriez ajouter à cela, les données des médias sociaux de vos compétiteurs.

Des outils tels que Google Alert, Twitter, LinkedIn sont gratuits et accessibles.

La veille passive et proactive

Pendant la pandémie, j’ai formé une équipe de relationnistes qui souhaitait parfaire leurs connaissances en gestion de réputation, en veille et surtout en collectes de données proactives. La formation d’une durée de 3 heures a permis de couvrir le sujet de fond en comble incluant les méthodes de « webscrapping » qui permettent l’extraction de données dans les sites de nouvelles ou les sites de tous types.

Tous les trucs utiles ont été partagés pour comprendre que le Web a une face cachée bien plus importante que la face visible. Nous parlons ici du « Deep Web ».

À ne pas confondre avec le « Dark Web » si populaire dans la série « Liste noire ».

Cette partie du Web profond représente 96% de l’information. Il n’est pas indexé et en principe non-consultable sauf si on sait comment.

Apprendre à fouiller avec les bonnes méthodes afin de ne rien échapper peut être fort utile, particulièrement en période de « brainstorming », de recherches de solutions innovantes, de données introuvables aisément etc.

Alan Greenspan, l’un des hommes les plus riches de la planète a dit que la technologie de l’information a changé la façon dont les gens créent de la valeur économique. 

Le GAFAM a capitalisé sa richesse sur le Big Data.

Il est clair que savoir c’est pouvoir plus que jamais, mais savoir avant les autres et agir plus rapidement en référence à l’agilité est encore plus cruciale que jamais.

Si vos compétiteurs savent avant, ils agiront avant. Faire de la veille n’est plus un luxe accessible qu’aux grandes entreprises. La valeur économique de l’information est accessible aux petites et moyennes entreprises conditionnellement à ce qu’elles prennent action et en tirent le plein avantage.

Entre vos indicateurs de performance et vos besoins de veille, l’été pourrait être bien chaud à planifier tout ça.

Investir 3 heures pour apprendre à maîtriser la veille, un beau projet non? Ou un appel pour planifier votre veille?