Ne tuez pas les rêves des vrais entrepreneurs!

Depuis plusieurs mois, nous parlons sans cesse des fraudes dans le milieu de la construction. Un système bien érigé qui aurait engraissé bien des « poches » au détriment du bien collectif. Il faut le dire, ce sont des entrepreneurs…en construction cependant. Malheureusement, nous avons tendance à couper le mot « construction » question de faire un raccourci et sauver de l’espace. Être entrepreneur aujourd’hui, c’est nourrir le rêve de bien des gens, à commencer par celui qui porte ledit rêve. Nommer les fraudeurs au titre d’entrepreneur, c’est insultant pour tous ceux qui se lèvent le matin, cœur au ventre, contre vents et marées, et qui osent aller là où peu de gens vont.

Grêve : des rêves en colère!

Notre société actuelle nous oblige à se questionner collectivement sur des enjeux importants. Notamment sur les questions d’éduquer nos étudiants au plus bas coût possible, de prendre notre retraite de plus en plus loin, de payer de plus en plus d’impôt et surtout de remettre en question toutes les failles du système. Ainsi nous avons des tensions qui montent sans cesse entre syndiqués et patronat, fonctionnaires et politiciens, fraudeurs et escouade anti-corruption, étudiants et ministre de l’éducation, pollueurs et groupes environnementaux, etc. Je ne peux m’empêcher de dire tout haut, ce que tout le monde pense tout bas : qui va payer pour ce merdier?

J’ai peine à croire qu’un jour je pourrai prendre ma retraite après avoir choisi d’être entrepreneure. Lorsque je vois ce qui se passe, je me dis, mais qui va faire tourner l’économie pour payer toutes ces belles retraites, ces études à bas coûts, ces politiciens, ces pollueurs, ces commissions d’enquête et tutti quanti? Les entrepreneurs voyons…les vrais évidemment! Quand je pense que les enfants en Orient viennent au monde avec des responsabilités et des obligations pendant qu’ici, nos enfants naissent avec des droits et privilèges! J’ai le goût de faire la « grêve », comme dans rêve avec un Grrrr! Je me sens trahie par tous ceux que nous payons cher pour s’occuper du bien collectif. Pendant ce temps, les entrepreneurs, comme moi, agissent à titre de percepteurs d’impôts et de taxes pour les gouvernements en faisant tourner l’économie sans filet de sécurité et surtout sans soutien de l’état. Oui, mes rêves sont colère!

Trêve : des rêves en panne

Depuis juin 2010, je mène la destinée du CEFQ avec Marie Brouillet à titre de directrice générale. Nous en avons croisé des entrepreneurs bourrés de rêves qui se démènent comme des petits diables dans l’eau bénite. Il en faut du courage pour partir en affaires. Parfois c’est même de l’inconscience, parce que pour certains c’est de l’entrepreneurship de nécessité. Il n’y a rien d’autres pour eux dans la société. L’entrepreneuriat est souvent comme un dernier recours pour trop de gens. Ceux qui ont perdu leur emploi, qui sont à la retraite sans assez d’économies, immigrants, femmes etc. beaucoup de laissés pour contre trouvent refuge dans l’entrepreneuriat. Ils cherchent une « trêve » comme dans rêve avec un trait. Des rêves en panne qui cherchent une voie pour se raviver reprendre le chemin de la vie active. Le CEFQ est aussi dans une forme de trêve. Faute de moyens et de soutien, nous tentons à coups d’efforts surhumains de maintenir les services pendant que des organismes privés récoltent des subventions pour aider les entrepreneurs. Même ceux qui aident les entrepreneurs n’ont pas la vie facile dans ce monde en chaos.

Crêve : des rêves assassinés

Le plus grand crime est de tuer les rêves de ceux qui en ont, mais surtout de tuer les rêves de ceux qui ont le potentiel de réaliser ceux des autres au passage. Soutenir les entrepreneurs est la plus grande satisfaction de ma carrière. Je l’ai fait comme banquière, je le fais toujours comme formatrice, comme consultante, comme créatrice d’entreprises, comme génératrices d’idées, comme mentor, comme auteure et comme présidente du CEFQ. Je vois le temps qui file, les institutions qui dégringolent, les perspectives économiques qui changent les règles du jeu et je me dis : où sont les vrais entrepreneurs? Ceux qui feront bouger les choses. Je regardais la première émission de « Dans l’œil du Dragon! » et j’étais triste. J’ai vu 5 multimillionnaires assassiner les rêves d’entrepreneurs et en réaliser d’autres tels des demi-dieux qui trônent au-dessus de la chaîne alimentaire. Outre leur question fondamentale du genre : « on va rentabiliser notre argent dans combien de temps et à quel ratio? », ils ne semblent guère préoccupés par d’autres éléments d’analyse. Mais c’est ça la réalité d’un entrepreneur et sans argent c’est : Rêve ou « crêve »!

Je retourne travailler pour le gouvernement! C’était une « brêve » pause, comme si mes rêves étaient sur le « break »! Mais je n’ai pas le droit d’arrêter de rêver parce que nous aurons besoin de tous les rêves avec les défis qui sont là! Allons… rêvons et surtout travaillons à nos rêves!

PS Rappel pour ceux qui aurait un intérêt à certains sujets dans cette convention du HDI. J’y serai la semaine prochaine à titre de journaliste blogueur et je pourrais planifier pour assister aux conférences en demande. Je vais aller rêver dans l’univers de Walt Disney! Moi qui ait été guidé toute ma vie par sa devise :  » Ce qui peut se rêver, peut se réaliser »! On peut dire que Walt Disney était un vrai entrepreneur!

Sylvie Bédard

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