Chaque fin de programme de la formation en lancement d’une entreprise au CEFQ nous révèle de véritables surprises. Cette fois-ci, mon coup de cœur va à une personne bien spéciale qui nous a donné toute une leçon d’humilité avec son discours articulé et sa vision plus claire que tous les voyants réunis ce jour là, spécialiste ou pas, du web. En nous exposant les bases de son projet, Anne Pelletier a démontré hors de tous doutes que tous les pseudos spécialistes du Web pouvaient bien aller refaire leurs leçons sur les notions d’accessibilité Web.
Accessibilité technique, fonctionnelle ou de lisibilité?
Il faut commencer par comprendre les enjeux lorsque nous parlons d’accessibilité Web. Nous avons dépassé la norme internationale du W3C qui couvre principalement les aspects de fonctionnalités sur multiples plateformes. Maintenant, il faut penser à rendre notre site accessible à toutes les clientèles, avec handicap ou pas, avec expérience internet ou pas, dans le Web. Ainsi les sites gouvernementaux, les sites sociaux et tous ceux qui souhaitent être vraiment accessible à toutes les clientèles, devraient se conformer aux normes SGQRI 008. Il en va de l’accessibilité universelle de tous les usagers. Clientèle vieillissante, clientèle avec capacités visuelles ou auditives réduites, peu importe, il faut que les sites Web soient conformes aux règles de base afin d’assurer l’équité à tous que ce soit en matière de fonctionnalités ou encore de lisibilité, il faut comprendre que la notion d’accessibilité dépasse le cadre technique.
Une nouvelle spécialité afin de vous conseiller sur votre accessibilité
Votre expert Web vous garantit l’accessibilité de votre site Web avec conviction et fierté? Poser plus de questions, car il est fort à parier qu’il ne connaisse strictement rien. Votre site pourrait bien être inaccessible à une portion de la clientèle que vous convoitez et qui mérite l’attention requise. C’est évident que l’effort est un peu plus costaud que nous aimerions le croire, mais c’est à vous d’en déterminer les enjeux au final. Il se pourrait bien qu’un jour, ce soit une exigence. Oups que dis-je, c’est déjà une directive du Conseil du Trésor pour le Québec. Il y a aussi l’aspect de la lisibilité, mais ce volet est applicable à toutes formes de textes écrits et ne se limite pas au Web. Les techniques d’organisation de l’information servent bien aussi les besoins du référencement naturel (formation le 14 mars prochain) que ceux de l’internaute dont le pré requis est de comprendre notre public cible.
Une multitude d’outils pour faciliter les actions sur le Web
Qui n’a pas un jour subit un petit accident qui vous a confiné à jongler avec une seule main, un seul œil ou un seul pied? Enfin, il faut avoir vécu l’expérience d’un handicap temporaire pour comprendre que la vie au quotidien pour les personnes handicapées est un combat continu avec le monde extérieur construit pour les gens sans handicap. Alors imaginez un voyant, vous expliquez comment rendre votre site accessible? Pas très crédible n’est-ce pas? Enfin, maintenant que j’ai rencontré Anne Pelletier de http://www.votresiteaccessible.net, une digne représentante des entrepreneurs handicapés tel que je l’ai défini dans mon blogue de septembre dernier, je n’hésiterais pas un instant à la qualifier d’experte en accessibilité Web. Surtout je considère que cette une personne extrêmement crédible pour relever le défi avec les clients réellement motivés à rendre leur site accessible. Vous auriez dû la voir faire sa présentation, elle a ébloui tous les juges qui se demandaient avec raison, comment elle faisait pour faire tout ce qu’elle fait sans l’usage de sa vue?
Nous sommes repartis avec la conviction que nous étions bien choyés de n’avoir aucune limitation physique et bien motivés à faire mieux avec nos capacités. Nous avons eu la preuve une fois de plus que nos limitations sont dans la tête et dans le cœur.
Merci à Action Femmes Handicapées de Montréal pour cette expérience unique avec le CEFQ!
PS mes sites ne sont pas accessibles au sens entendu dans cet article. Désolée… j’y travaillerai par étape avec le temps!
Merci pour ce vibrant témoignage Sylvie et merci d’avoir rendu hommage à Anne Pelletier et à toutes les personnes de cette cohorte en lancement d’entreprise. Comme tu sais, c’est la première fois que nous regroupions des personnes handicapées et non handicapées. Après quelques semaines, il n’y avait d’handicap que celui « de leurs propres limites de tête et de coeur » comme tu le dis si bien. C’était des individus à part entière avec un but commun, partir une entreprise. Quel beau succès, bien au delà de ce que nous espérions. J’ai eu le privilège de les contôyer et de les connaître en tant qu’enseignante et coach et ce fut une expérience qui a changé ma vie à jamais. Ils m’ont donné envie et appris à faire mieux avec ce que j’avais, pour eux . Ça m’a permis de devenir une meilleure enseignante et je crois, une meilleure personne. Chapeau à la cuvée 2011-2012 du programme Lancement d’entreprise du CEFQ.
Merci à Selma Kouidri d’Action femmes handicapées Montréal (AFHM) qui a rendu tout cela possible.
Marie
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