Une étude américaine récurrente de Forrester Research concernant le profil comportemental des internautes démontre que le Web 2.0 évolue très rapidement. Alors qu’en 2007, un maigre 13% des internautes avait un profil « créateur », en 2010, c’est 1 internaute sur 4 qui mérite ce statut. À l’autre extrémité, les inactifs ont largement diminué passant de 52% en 2007 à seulement 17% en 2010.
Ce qui est fascinant avec le Web 2.0, c’est de constater que virtuellement ou traditionnellement, la nature humaine demeure la même, seuls les moyens changent. Ainsi, il y a ceux qui donnent et ceux qui prennent. Un univers binaire et dichotomique en tous points de vue. D’un côté vous avez les diffuseurs (créateurs, dialogueurs et engagés) qui nourrissent le Web de leurs contenus, de leurs participations et qui n’hésitent à pas à donner leur savoir généreusement. Ces derniers sont les véritables actifs du Web, sans eux, le Web deviendrait quoi? Une immense toile poussiéreuse et en constante désuétude. La fraîcheur des informations serait rare et graduellement les autres, que j’appelle ici les preneurs, finiraient par se lasser du Web.
Pour les uns, c’est donc la plateforme idéale pour s’exprimer (j’en suis!), des diffuseurs dans l’âme. Dans ce segment, nous y trouvons de tout. Des spécialistes de la propagande, des médias sous la plume des journalistes, des blogueurs passionnés et intentionnés, des annonceurs, des chasseurs de clients, des arnaqueurs, des influenceurs à la solde d’entreprise, des citoyens ou clients exaspérés ou enchantés et tous ceux qui souhaitent endosser les autres ou manifester simplement leurs allégeances. C’est le paradis du défoulement constructif ou abrasif.
De l’autre côté, c’est le bâillon en lieu et place de l’expression. Ils ne participent pas, ils s’alimentent des diffuseurs et ne prennent pas le temps de dire ce qu’ils pensent. Au bout du compte, la seule chose qu’ils expriment, c’est leur passivité dans les réseaux sociaux sous le couvert d’une pudeur très utile avouons-le. Par contre, certains sont très actifs en dehors des réseaux sociaux pour dénigrer le Web auquel ils n’apportent probablement rien. Imaginez donc qu’ultimement, 70% des internautes sont des spectateurs qui s’alimentent du contenu des autres. L’étude de Forrester a tout de même révélé que le pourcentage d’internautes engagés était passé de 19% à 59% de 2007 à 2010. Un vent d’espoir permet d’anticiper que même les passifs deviendront des citoyens numériques qui honorent la démocratie Web en donnant leur vote ici et là. Les engagés sont les transmetteurs et relayeurs de contenus qui soutiennent la motivation des diffuseurs.
Les diffuseurs et les spectateurs sont comme les doigts de la main ou les deux côtés du cerveau ou le yin et le yang, un ne va pas sans l’autre. Par contre, je l’ai déjà dit souvent, le contenu francophone et québécois est déficient dans le Web. Il faudrait collectivement diminuer de moitié, le nombre de spectateurs passifs et renforcer le nombre d’engagés pour rattraper notre retard culturel dans le Web.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur ce sujet et découvrir pourquoi il est important de participer aux réseaux sociaux : je vous invite à suivre les formations dont les détails sont contenus ici ou dans le site du CEFQ.
La prochaine formation sur le référencement naturel est le 15 septembre prochain à 18h30. C’est un « must » pour tous ceux et celles qui croient que la première page des moteurs de recherche n’est pas eux ou qui ne savent pourquoi c’est important. En résumé, c’est pour ceux qui aspirent à devenir diffuseur ou à parfaire leurs actions de diffuseur.
De quel côté êtes-vous ? Diffuseur ou spectateur? Faites un geste concret pour devenir plus engagé…exprimez-vous!
Bonne fin d’été sublime qu’il est!
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