Célébrer notre culture québécoise sur un air de High-Fun!

Le 24 juin, c’est la fête des québécois et des québécoises qui est devenue, plus que jamais, rien de plus qu’un prétexte pour un gros party estival. Car s’il est une certitude, c’est que nous avons l’esprit de la fête, nous chers québécois. Les Fleurs de lys aux teintes de bleuets et de crème fouettée, nous rappellent beau temps, mauvais temps, que le 24 juin est jour de vacances pour tous les québécois et ce, toutes allégeances confondues! La fin de l’école pour certains et le début des vacances pour d’autres. En fait, nous sommes les inventeurs du « High-Fun ».

Malgré notre fibre nationale, tous les jours nous nous américanisons un peu plus. Notamment avec le fruit défendu du paradis USA, la « Apple » et autres connexions à la LinkedIn, Facebook, Youtube et j’en passe. Dans mon billet du début du mois, je vous parlais de la drogue dure qu’est le i-Phone. Après deux semaines d’utilisation, je vous confirme que la tentation cède trop souvent le pas à l’achat d’une application par ci et une autre par là. Il faut dire qu’à 99 cents ou même gratuite pour plusieurs des 100 000 applications, cela s’apparente au phénomène des achats impulsifs devant la caisse enregistreuse.

Je vous donne un exemple bien précis : une application tout à fait géniale qui s’appelle Shazam nous permet de découvrir le titre et l’interprète d’une chanson que nous entendons à la radio ou ailleurs. Il suffit d’ouvrir Shazam et de pointer en direction du son et voilà en quelques secondes vous découvrez tout sur la chanson que vous appréciez au moment même où vous l’écoutez. Vous êtes donc en mesure de faire un petit clic supplémentaire et hop! Voilà vous êtes dans votre magasin « i-Tunes » prêt à acheter la dite chanson pour un petit 99 sous. À moins d’avoir dépassé le nombre de 5 recherches avec Shazam pour payer un abonnement illimité à 4.99 $.

Avec une approche aussi simple et facile, comment dire non? Le seul petit hic, c’est que petit à petit nous laissons les autres combler le vide de notre propre désuétude en matière de consommation technologique. Essayez de trouver notre répertoire de chansons québécoises sur i-Tunes ou une application purement québécoise, c’est vivre un moment d’espoir. Le choix s’améliore certes, mais soyons réaliste, nous ne sommes pas en mesure de dicter l’offre avec l’étroitesse de notre marché. Notre marginalisation est de plus en plus une menace pour notre culture québécoise si nous ne la rendons pas accessible facilement via les nouveaux médias. Les génies du 21ème sont ceux qui ont rendu le chemin jusqu’à vos poches aussi facile. Malheureusement le prix à payer ne sera pas facturé à court-terme, notamment les coûts pour la perte de notre culture. Nous sommes à la remorque des américains comme si nous étions incapables de rivaliser sur ce terrain. Même les « Tweeteux » ne sont que les transmetteurs du virus américains comme si c’était les seuls à avoir des choses intelligentes à dire. Pourtant une étude récente démontre que 87% des canadiens croient à que nous sommes différents des américains et eux le croient à 52%. Il y a des différences, mais lorsque vient le temps de consommer à mon avis nous sommes beaucoup plus similaires que différents.

Le 24 juin, je propose une réflexion collective sur nos choix de société. Vendre nos terres agricoles aux chinois? Nos ressources premières aux intérêts étrangers et notre pétrole aux américains? Troquer notre culture en échange d’une consommation de culture « fast food » en ligne? Continuer à vendre nos joyaux économiques aux intérêts étrangers parce qu’incapable de financer la relève locale? Continuer de traduire les livres écrits par les américains, au lieu de promouvoir nos auteurs? Ou se mobiliser collectivement pour prendre notre avenir en mains sans compromis sur les moyens et se faire confiance sur la valeur de nos idées?

Bonne fête chers québécois et québécoises, je retourne à mes projets! Il faut continuer à générer du contenu québécois et à former les québécois pour les aider à prendre le virage du 21ème siècle avec les défis qu’il apporte! Seule notre Présence assurera notre pérennité!