La vérité au pays des merveilles : la « pente IA »

Écoutez un podcast AI (NotebookLM) en anglais, c’est hallucinant, vraiment!!!!! Il faut un compte gmail.

Temps de lecture : ça dépend ;)

Salut toi qui me lis depuis un moment, et peut-être toi qui atterrit dans mon univers réflectif sur la vie à l’ère numérique et ses enjeux dans notre monde au-delà des frontières du réel et du virtuel.

Ce billet est une ode à la vérité et aux illusions qui l’entourent de plus en plus irréversiblement depuis la sortie de ChatGPT et ses semblables, il y a maintenant deux ans.

Nous sommes à quelques petits jours des élections américaines et franchement, bien malin celui ou celle qui peut prévoir l’issu de ces élections. Notamment, parce que, non seulement, la vérité est manipulée par les faussaires de nouvelles colportées dans le Web, mais par la bouche de ceux-là même qui veulent donner un autre sens au mot « vérité ». Évidemment, chaque faussaire; qu’il soit pirate d’un pays voyou; ou candidat voyou d’un pays en élection; ou pire, un multimilliardaire qui manipule la vérité sur son réseau, ils ont tous un point en commun : ils travaillent pour leurs seuls intérêts. Leurs méthodes sont dorénavant quasi invisibles à l’œil nu et encore plus invisibles aux naïfs qui croient tout ce qu’ils voient ou entendent… pourvu que cela conforte « leurs vérités ». Pourtant nous ne sommes pas des chats… pour confondre la pleine lune avec une boule de laine.

Ce n’est pas moi qui vais t’apprendre qu’a beau mentir qui vient de loin, mais à l’ère des médias sociaux, ce « loin » est peut-être bien loin géographiquement et pourtant si proche dans notre fil de réalité virtuelle et réelle.

Je lisais récemment un article intitulé : « L’exigence de vérité n’est pas une atteinte à la liberté d’expression« , et ce titre m’a inspiré ce billet. N’est-ce pas un beau constat que de dire à tous les complotistes et faussaires que leur liberté d’expression n’est en aucun cas attaquée si en contrepartie nous exigeons la vérité pour chacune de leurs balivernes?

Ces complotistes diront, mais quelle vérité? La vôtre, ou la nôtre? Eh bien, c’est là tout le débat, la perspective des uns et des autres. Bien que la vérité soit nettement influencée par des perceptions, il ne faut pas confondre faits et perceptions. La vérité n’est pas au-delà des faits mesurés et passés. La vérité ne peut pas manquer à son devoir d’objectivité. Donner son opinion sur l’interpréation des faits passés est aussi bien différent si nous respectons les faits. Quant à la perception du futur, c’est un tout autre débat. Devant la confusion sur la « vérité », voici des raisons pour réfléchir à la suite des choses dans ce monde piraté par des manipulateurs. Tu pourras réaliser l’urgence de la situation et comment y faire face.

L’invasion des réseaux sociaux par les images générées par IA : menaces et perspectives

Grâce aux milliers d’applications accessibles à peu de frais ou gratuitement, grand-maman peut générer des vidéos de ses petits-enfants qui chantent une chanson à partir d’une simple photo. Mon oncle lui, peut enfin écrire sans la moindre faute avec une simple commande à ChatGPT. Ma voisine peut croire que ses questions sont bien répondues par ChatGPT et prendre tout cela pour la vérité.

Souvent, ça sera le cas, parfois et souvent, non. Il faut tout de même concéder que les IAG facilitent l’organisation des informations et la compréhension de faits avérés dont les résultats sont objectifs. Bien que les failles soient encore nombreuses, ça évolue vite…trop.

Comme si ce n’était pas assez, des chercheurs italiens ont partagé les résultats d’une recherche qui identifie le « système 0 » en référence aux modes de pensée du psychologue Daniel Kahneman. En déléguant une partie de notre raisonnement à l’intelligence artificielle, c’est toute la pensée humaine qui s’en trouve modifiée.

Si nous acceptons passivement les solutions proposées par l’IA, nous risquons de perdre notre capacité à penser de manière autonome et à développer des idées innovantes. Dans un monde de plus en plus automatisé, il est crucial que les humains continuent à questionner et à remettre en question les résultats générés par l’IA », ont indiqué les chercheurs.

🤔 Selon les données de Salesforce, l’Inde a le taux d’adoption de l’IA le plus élevé, avec 73 % de la population qui l’utilise pour effectuer des tâches, contre 45 % de la population américaine et seulement 29 % de la population britannique. Aucune idée, ici chez nous, mais à lire à ce sujet, je dirais que nous sommes près des Britanniques.

Tu n’utilises pas encore l’IAG? Mais tu y es exposé chaque jour. Voilà que nos fils Facebook  (ou autres réseaux dits sociaux), le mien et celui de milliards d’utilisateurs sont dorénavant une méga poubelle de manipulations et mensonges. Utiliser l’IAG pour des tâches constructives est une chose, mais lorsque les usages deviennent pernicieux et cautionnés par les grands réseaux sociaux, il faut se réveiller.

Par exemple, les publications et images générées par intelligence artificielle (IA) comme de fausses bouteilles en plastique sur des plages africaines aux parcs aquatiques « extravagants » et fictifs en Grèce font fureur dans les médias sociaux. Des millions de personnes croient que ces images sont réelles incapables de distinguer le vrai du faux. Ce phénomène est pourtant loin de se calmer : l’IA générative (IAG) moderne n’a que deux ans, et ses images sont appelées à devenir de plus en plus réalistes et abondantes sur des plateformes comme Instagram ou X.

Pourquoi cette prolifération d’images trompeuses ?

Les réseaux sociaux, comme Facebook ou Instagram, semblent inactifs face à cette vague d’images créées par IA. Pourquoi ? Et surtout, comment envisager l’avenir des plateformes sociales alors que le contenu IA s’y fait de plus en plus envahissant ?

Prenons un exemple frappant : l’image récente d’un « avion pour chiens », fausse de bout en bout. Sans fenêtres pour permettre au pilote de voir à travers, il n’en demeure pas moins que des centaines de personnes l’ont crue authentique, l’ont partagée, et ont même demandé comment réserver des billets. Cet exemple n’est que l’un des nombreux montages IA qui inondent les réseaux sociaux chaque heure. Des images politiquement biaisées aux photos trompeuses d’athlètes, les exemples abondent et montrent comment le public est influencé par ces créations. En fait, c’est dorénavant plus accrocheur que les « chatons » et les « bébés ».

Face à cette prolifération, on parle désormais de « slop IA » : terme désignant des contenus générés par l’IA à des fins commerciales, dont la qualité laisse à désirer et qui envahit le web pour générer des revenus publicitaires. Il devient de plus en plus complexe de faire la distinction entre les vraies images et celles générées par IA.

Pourquoi l’IA peut-elle tromper tout le monde

Si l’on se sent à l’abri en pensant pouvoir discerner le vrai du faux, les chiffres rappellent qu’il est de plus en plus difficile d’y parvenir. Lors d’un récent test de Turing, 87 % des participants ont pris pour véritables des images créées par IA. Et parmi les experts en IA, seuls 62 % ont correctement identifié plus de la moitié des images. Ayoye! Il est clair que nous sommes tous et toutes victimes de ces malversations à un moment ou un autre.

Ce constat est alarmant, car il démontre que l’IA peut duper même les plus avertis, et je m’inclus. Avec les progrès rapides de cette technologie, la tâche ne fera que se compliquer, au point que, dans un avenir proche, différencier le réel de l’artifice pourrait devenir presque impossible. J’ai toutefois découvert un outil qui s’appelle : truemedia.org. Je l’ai testé et c’est un bon début pour démêler le faux du vrai. Mais qui prendra ce temps… à part moi ou toi peut-être? 😉

Le rôle ambigu des plateformes comme Facebook

On pourrait s’attendre à ce que des géants comme Meta, pour préserver la fiabilité de leur contenu, imposent des mesures pour avertir les utilisateurs. Au contraire, Facebook a récemment retiré les étiquettes d’avertissement sur les images IA, rendant la distinction encore plus difficile. X a également facilité la création de contenu IA en intégrant Grok, une IA génératrice d’images, sans mécanismes de contrôle ou de filigrane (rappelons que son propriétaire aide à coup de millions Trump pour gagner les élections sous prétexte que « sa » liberté d’expression est menacée).

Pourquoi une telle passivité voire même un recul ? La réponse est simple : les images IA génèrent de l’engagement, donc des revenus publicitaires. Ces plateformes profitent des partages et de la visibilité des contenus trompeurs, même si cela signifie sacrifier la confiance du public.

Vers un web dominé par le contenu IA : la pente descendante de la confiance

À ce rythme, certains experts estiment que d’ici 2026, 90 % du contenu des réseaux sociaux pourrait être généré par IA. Si cela se concrétise, ces plateformes risquent de devenir des espaces saturés de contenus artificiels, repoussant les utilisateurs en quête d’authenticité. Certains anticipent même un « Internet mort », un réseau où seuls les bots et IA s’expriment. Je considère qu’il est déjà « agonisant » notamment pour preuve que nous n’ayons même plus le droit de partager des nouvelles de médias sérieux et lorsque je publie un billet de contenu 100% humain, Facebook et LinkedIn n’en font qu’un partage très limité. C’est insultant pour dire la vérité. Et toi, tu n’aides pas en n’interagissant pas (likes, partages, commentaires), tu dis aux algorithmes de l’ignorance, ce contenu n’est pas intéressant. C’est peut-être le cas, mais au moins, il est véridique.

Face à cet avenir incertain, on peut imaginer que des plateformes exclusivement réservées aux humains pourraient émerger, imposant des vérifications strictes pour garantir la véracité du contenu. Il pourrait s’agir de réseaux avec des processus d’authentification avancés, nécessitant des téléphones ou logiciels anti-IA. N’est-ce pas là une belle opportunité de revenir aux bases initiales de ces réseaux « humains »? Ah! J’y pense, la plateforme en développement de l’Institut d’Écohérence sera composée exclusivement d’humains. Si tu as le goût de participer, manifeste-toi.

Un besoin de retour à l’authenticité

Le rejet du contenu généré par IA pourrait bien se renforcer dans les prochaines années, avec une demande accrue pour des plateformes valorisant les interactions humaines et la transparence. Cela est une des raisons qui me motivent à créer un véritable réseau social à caractère humain et authentique avec l’idée de rendre la conscience sociale explicite.

Il est dorénavant question de « déchets IA » et les réseaux sociaux actuels deviennent donc des mégas dépotoirs de malversations, de manipulations et de traversassions de la vérité qui embrument les esprits et qui menacent directement la démocratie.

L’heure est à la vigilance. Vérifie les informations que tu vois, questionne. Il m’arrive fréquemment de lire les commentaires dans les publications douteuses. Les sceptiques s’expriment et une bande de bouffons répliquent en disant n’importe quoi et en utilisant du langage ordurier. Faut-il s’étonner du manque de classe et de civisme lorsque des candidats aux élections américaines et canadiennes pour gouverner un pays parlent comme des intimidateurs de fond de ruelle??

Dans ce contexte, le développement d’un nouveau type de réseau social 100% humain, débarrassé des « déchets IA », pourrait s’avérer bénéfique pour l’avenir et répondre à une aspiration croissante à la sincérité.

Alors, si tu rêves, comme moi, de coconstruire notre avenir et de métamorphoser cette société sclérosée et contaminée par le virus de l’IA, c’est peut-être le moment de regarder les choses avec une nouvelle perspective. Un « crowdsourcing » pour créer un futur écohérent.

Je m’y consacre chaque jour depuis un an. Je t’attends. D’ailleurs, nous préparons un exercice de prospective collaborative pour expliquer un point de bifurcation. Nous le ferons par voie de questionnaire. Si tu as le goût d’y participer, clique ici pour y répondre directement.

Sylvie Bédard - Mind Drop

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