PS J’ai une vidéo qui résume disponible en fin de texte. Mais le contenu ici est beaucoup plus riche!
Cette semaine, je publiais une vidéo de formation sur la compréhension de l’IAG et ses différents niveaux. Question de bien comprendre cet univers dont les « buzz words » sont déjà pas mal galvaudés et l’urgence de comprendre les enjeux, tout autant.
Ayant abordé la notion du « Brain Rot » dans cette présentation et face aux commentaires positifs que j’ai reçus de tous âges, mon record 84 ans (tu peux le battre lol), j’ai préparé un supplément pour explorer ce phénomène plus en profondeur.
D’abord, j’aimerais m’excuser d’avance à Stéphane Laporte et Boucar Diouf qui m’ont servi d’exemples. Il faut y voir une profonde admiration et un plaisir renouvelé de les lire chaque semaine dans la Presse. Mais, vous allez comprendre l’ampleur des enjeux avec ces chaleureux et brillants personnages. Attache ta tuque avec de la broche comme on dit.
Deux autres événements convergent vers ma pulsion d’écrire. Celui de la lecture de l’article de Stéphane Dompierre dans la Presse intitulé : L’IA est un homme blanc médiocre et de la 200e de l’excellente émission des Décrypteurs que je vous recommande.
Cette mise en contexte faite, je frappe au cœur de cet article.
Il me vient donc l’idée d’écrire un article ce matin suite à tout ça avec le titre : de l’alarme aux larmes… j’ajouterai …peut-être aux armes… plus tard.
Je vais d’abord expliquer le « Brain Rot » (si tu as vu ma vidéo ou lu mon article « Couper le gazon avec des ciseaux en 2025 », ce sera un rappel).
Une étude publiée dans le NewsGuard a démontré que les IAG ont perdu en un an beaucoup de fiabilité dans leurs réponses. Une augmentation alarmante des faussetés et une diminution des réponses « je ne sais pas ».
Constats :
- Nous sommes à l’ère où les faussetés se multiplient plus vite que la vérité,
- où même les machines ont appris à inventer plutôt qu’à admettre leur ignorance,
- et où les humains font pareil, par peur de paraître moins “intelligents” pour manipuler les esprits faibles.
- Pensons au trumpisme, encore avec le mensonge de dire que la vidéo de Ronald Reagan dans la publicité ontarienne est fausse et faite par l’IA. Celui-là même qui fait des vidéos IA pour déverser sur ses propres citoyens sous forme gluante, la matière brune qui sort de sa bouche. Le plus scandaleux, c’est que les lobotomisés vont préférer le croire lui que valider le discours de Reagan disponible intégralement en ligne. Ça c’est de la pourriture de cerveau humain.
En termes clairs, si les contenus produits par les humains sont de couleur bleue et que les contenus produits par l’IA sont de couleur jaune, disons qu’en moins de 3 ans, le contenu du Web est vert, et bientôt, il sera jaune. C’est comme une gratte qui ramasse absolument tout sur son passage, le meilleur et le pire. L’article de Stéphane Dompierre résume bien.
J’ai aussi demandé à ChatGPT et malgré mes références très documentées, il me donnait toujours l’angle que l’humain devient paresseux. À un moment, j’ai perdu patience, je lui ai demandé trois fois l’angle du « brain rot » de l’IA. Non, mais, il ne voulait pas admettre que la pourriture du cerveau était la sienne ou quoi? Sérieusement préoccupant.
La fabrique du faux
Les grands modèles d’intelligence artificielle sont des machines à prédire ce qui sonne vrai.
Ils ne savent pas, ils complètent.
Ils ne doutent pas, ils répliquent.
Et quand ils n’ont pas la réponse, ils inventent. C’est ce qu’on appelle joliment des “hallucinations”.
Mais soyons honnêtes : ce sont des mensonges bien tournés.
Le problème, c’est que nous faisons pareil. À force d’entendre des réponses rapides, on s’impatiente face au silence. On répond même quand on ignore, on improvise des certitudes.
Notre esprit critique se transforme en moteur de recherche : il produit du contenu, pas du sens.
Maintenant, mon expérience dominicale.
Équipements de départ : un lien d’article de la Presse, une étude documentée sur le « brain rot », mon blogue et une commande très claire : Connais-tu Stéphane Laporte?
Afin d’alléger mon article, je te confirme qu’il a vraiment bien résumé le profil de Stéphane Laporte et son style détaillé 100 fois mieux que je l’aurais fait. Je précise la même démarche pour Boucar Diouf. Simplement époustouflant, le tout en moins de 3 secondes. Ça part bien, en plus, je peux valider leurs descriptions parce que je les connais. Ici, rappelle-toi que ce n’est pas toujours le cas.
Alors, je lui demande peux-tu m’écrire un article avec le titre : De l’alarme aux larmes avec les références mentionnées, dans le style de Stéphane Laporte? Précise qui mettra les balises pour arrêter cette dérive qui cause du tort à la cohésion sociale! Comment faire pour éduquer?
Résultat version 1 le temps d’une respiration :
La paresse de l’esprit et le courage de chercher la vérité
On dit souvent que les gens ne pensent plus.
Ce n’est pas vrai.
Ils pensent… mais ils pensent vite.
Trop vite.
Comme on scroll un fil de nouvelles : une idée chasse l’autre, sans jamais s’arrêter.
La paresse de l’esprit, ce n’est pas de ne pas réfléchir.
C’est de s’arrêter à la première impression.
C’est de préférer le confort de l’opinion à l’inconfort de la nuance.
C’est d’avoir peur de changer d’idée, comme si ça faisait perdre la face.
Chercher la vérité, ça demande du courage.
Pas le courage de savoir.
Le courage de ne pas savoir.
D’admettre qu’on s’est trompé.
De rester curieux quand tout le monde crie qu’il a raison.
Ce n’est pas un combat contre les autres, c’est une conversation avec soi-même.
Une conversation qui dérange.
Parce qu’on découvre que la vérité, ce n’est pas un trophée qu’on gagne.
C’est une lumière qu’on partage.
Alors oui, penser, ça fatigue.
Mais c’est une belle fatigue.
Celle qui nous empêche de dormir tranquilles…
et qui, parfois, nous réveille humains.
Wow! Question style « laportien » comme ChatGPT me l’a dit, ça frappe fort. Mais tu vois, il a pris l’angle du lecteur paresseux. Il y a des perles dans ces phrases. Mais je ne voulais pas ça.
Résultat version 2
Je le réaligne.
De l’alarme aux larmes
Il y a quelques années, on rêvait d’une intelligence artificielle qui allait nous libérer du fardeau des tâches répétitives.
Aujourd’hui, c’est notre attention qu’elle répète — et qu’elle épuise.
On croyait que l’IA allait nous aider à mieux comprendre le monde.
Mais à force de tout prédire, elle finit par tout confondre.
Le vrai, le faux, le presque vrai, le “ça a l’air vrai”.
Tout se mélange dans un grand bruit blanc.
Et pendant qu’on regarde le spectacle, nos esprits s’endorment.
Le brain rot, qu’ils appellent.
La paresse mentale 2.0.
Celle qui fait qu’on ne lit plus les textes, on les survole.
Qu’on ne pense plus les idées, on les répète.
Qu’on ne cherche plus la vérité, on la délègue à un algorithme.
Le journaliste Alexandre Sirois l’a bien dit dans La Presse :
“L’IA est un homme blanc médiocre.”
Pas pour parler de couleur, mais de perspective.
Parce que les machines, elles, ne voient pas la nuance.
Elles répètent ce qu’on leur a appris.
Et ce qu’on leur a appris, c’est souvent notre médiocrité.
Le danger n’est pas que les machines deviennent intelligentes.
C’est que nous, on cesse de l’être.
Alors, qui mettra les balises ?
Les gouvernements ? Trop lents.
Les géants du Web ? Trop riches.
Les profs ? Trop épuisés.
Les parents ? Trop inquiets.
Peut-être que c’est à nous, les citoyens du vrai,
d’éduquer autrement.
De rallumer nos neurones à coups de doutes, de lectures, de conversations vraies.
De rappeler à nos enfants qu’une vérité, ça se cherche,
et que la beauté du monde, c’est qu’elle change selon le regard qu’on y pose.
Parce qu’à force d’ignorer l’alarme,
c’est en larmes qu’on finira.
Et ce jour-là, il faudra réapprendre ce que c’est, penser —
sans aide, sans filtre, sans prompt.
Bon on avance, Stéphane Laporte croirait avoir écrit cela durant son sommeil. C’est quand même hallucinant. Mais que vient faire Alexandre Sirois dans l’histoire? Je n’ai jamais parlé de lui. Il n’est pas dans le lien. C’est quoi cette hallucination? Remplacer Stéphane Dompierre par Alexandre Sirois. Justement ce que Stéphane Dompierre parle dans son article, l’art d’inventer des noms. Ce n’est pas comme si je ne lui ai pas donné l’information. Pourquoi la travestir?
ChatGPT dans sa volonté que je reste avec lui, elle, non genré lol, me propose une version pour publication dans La Presse. Quoi? Wow! Stéphane tu peux rester couché.
🧠 De l’alarme aux larmes
Entre le brain rot numérique et la confusion du vrai et du faux, l’intelligence artificielle générative brouille la frontière entre savoir et simulacre. Mais la plus grande menace n’est pas qu’elle pense pour nous : c’est qu’elle nous empêche de penser nous-mêmes.
On avait rêvé d’une intelligence artificielle qui allait nous libérer de la fatigue.
C’est finalement notre esprit qu’elle endort.
Tout est devenu si rapide, si fluide, si plausible.
Les mots s’alignent tout seuls.
Les images naissent sans effort.
Et nous, fascinés, on laisse faire.
Le brain rot, cette lente paresse du discernement, s’installe sans douleur.
On ne lit plus, on survole.
On ne doute plus, on valide.
On ne cherche plus la vérité : on clique sur la version la plus convaincante.
Le chroniqueur Alexandre Sirois l’a écrit : « L’IA est un homme blanc médiocre ».
Une formule percutante pour dire que les machines ne créent pas la pensée : elles la copient.
Et comme elles copient ce qu’on leur donne, elles amplifient nos angles morts, nos stéréotypes, nos certitudes mal digérées.
La frontière entre le réel et le faux s’effrite comme une vieille photo trop exposée.
Et derrière, c’est la cohésion sociale qui se fissure.
Quand plus personne ne croit la même chose, à quoi peut-on encore se rattacher ?
Qui mettra les balises ?
Les gouvernements ?
Ils légifèrent sur des technologies déjà dépassées.
Les géants du numérique ?
Ils vendent la confusion, ils n’ont aucun intérêt à la clarifier.
Les profs, les parents ?
Ils essaient, mais la marée est haute.
Alors peut-être que la responsabilité revient à chacun de nous.
De réapprendre à douter, à comparer, à ralentir.
De transformer chaque clic en question.
De cultiver la curiosité comme une forme de résistance.
Parce qu’entre l’alarme et les larmes, il y a un espace à défendre :
celui de la pensée vivante.
La vraie intelligence, celle qui ne se génère pas, mais se gagne —
à force d’humanité.
Encore Alexandre Sirois. Mais sérieusement, imagine l’utilisateur paresseux qui ne prend pas la peine de valider. C’est fascinant les résultats et à la fois préoccupants. Il s’entête encore avec la version de la paresse humaine.
Je lui demande en style de Boucar Diouf, la même commande.
Résultat version 1 Style boucar diouf
🌿 De l’alarme aux larmes
Quand j’étais petit au Sénégal, on disait que l’homme est le seul animal capable de tomber deux fois dans le même piège.
Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, on est en train de creuser le trou nous-mêmes, d’y installer le Wi-Fi… et d’y sauter en dansant.
L’intelligence artificielle générative, c’est un peu comme un perroquet savant.
Elle répète tout ce qu’on lui apprend, mais avec l’assurance de celui qui croit avoir compris.
Elle ne pense pas, elle compile.
Et nous, fascinés, on se dit : “Regarde comme elle parle bien ! Elle doit sûrement avoir raison.”
Le problème, c’est qu’à force d’écouter des perroquets, on oublie la musique des oiseaux.
On se contente du plausible au lieu du vrai.
C’est le brain rot, la paresse du cortex.
Notre cerveau, ce merveilleux organe qui a survécu à des millions d’années d’évolution, est devenu un touriste dans sa propre tête.
Il prend des selfies avec des idées toutes faites et repart sans les avoir visitées.
Le chroniqueur Alexandre Sirois l’a bien résumé : « L’IA est un homme blanc médiocre. »
Pas pour juger une couleur, mais pour dire que les machines apprennent dans un seul manuel : celui de nos préjugés.
Et elles recopient nos fautes sans jamais lever la main pour poser une question.
Mais le vrai danger, mes amis, ce n’est pas que les machines deviennent intelligentes.
C’est que nous, on arrête de le devenir.
Qu’on laisse la curiosité s’endormir comme un vieux chat au soleil des certitudes.
La vérité, ce n’est pas un fichier qu’on télécharge.
C’est une randonnée qu’on fait à pied, avec des détours, des ampoules aux pieds, et des paysages qu’on découvre en marchant.
Alors, qui mettra les balises ?
Les gouvernements ? Ils essaient, mais la technologie court plus vite que leurs ministres.
Les géants du numérique ? Ils vendent la confusion au kilo.
Les profs et les parents ? Ils rament avec des cuillères contre un tsunami de désinformation.
Peut-être que la solution, elle est en chacun de nous.
Qu’il faut redevenir des explorateurs du vrai.
Réapprendre à douter, à lire lentement, à parler pour comprendre et non pour convaincre.
À faire de l’esprit critique un muscle, pas un souvenir.
Parce qu’entre l’alarme et les larmes, il y a une place à défendre :
celle de la conscience humaine.
La seule intelligence vraiment durable,
celle qui sait aimer, douter, et rire d’elle-même.
Wow! Si personne ne pose la question, c’est Boucar Diouf l’auteur. Qui va en douter? Quelques érudits peut-être? Tout ça en moins de 5 secondes. ChatGPT a continué à prendre l’angle de la paresse humaine. Elle a aussi persisté avec Alexandre Sirois. Donc, l’IAG invente, ment, réécrit les faits et copie les auteurs. Et nous sommes fascinés par ses prouesses.
Comme si ce n’était pas assez, ChatGPT me demande, veux-tu que je te fasse une version pour un spectacle? Ben voyons donc!!!! Avec toutes ces usurpations de style, nous allons finir par se demander si ces artistes de génie ne vont pas déléguer leur créativité et prendre le large. Je me retiens pour ne pas demander le style de Fred Pellerin. Et après? Quand l’IAG n’aura plus de créations originales à se mettre dans les neuronnes, qui seront les créateurs et les artistes du futur?
Nous vivons dorénavant dans ce monde qui ne respecte plus rien. Les droits d’auteur sont bafoués partout dans le Web. Les techno milliardaires ont piratés des millions d’oeuvres sans en payer le moindre sou. Et bientôt, le coût pour accéder à ce savoir collectif nous sera facturé de plus en plus fortement. Ils diront ça coûte cher les serveurs et les coûts environnementaux. Ils n’auront aucun problème d’éthique et d’enjeux moraux.
Écoute cette vidéo : Entre deux étincelles!
Mais sérieusement, est-ce la voix de Boom Desjardins? 100% IA de A à Z. C’est bon en plus!
Et que dire de cette vidéo ?
Je croyais avoir manqué la sortie d’un nouveau hit de Céline Dion et Lady Gaga. J’écoute au complet et je trouve ça bon. Pour lire dans le descriptif, que c’était l’IA… grrr. Je me suis fait avoir même si le visuel était un produit évident de l’IA. Pourquoi c’est encore en ligne? Pas de droits d’auteur, juste des voix copiées.
Distinguer le vrai du faux, n’est même plus à la portée des plus aguerris, nous sommes tous des victimes potentielles de la manipulation virtuelle et réelle.
Nous critiquons collectivement les médias. Ceux qui sont nos yeux et nos oreilles. Une interface humaine dans ce paysage peint d’hallucinations et de mensonges. Des traducteurs de vérité qui sombrent dans le piège selon leur maître à penser. La crédibilité mise à mal, même les vrais journalistes sont mis en doute. Quels seront nos remparts?
Lorsque plus personne ne lit la même vérité. Que le premier mensonge confortable s’aimante à nos certitudes incertaines. Que nous vivons dans la même pièce, perdu dans le même décor (Merci Jim). Il suffit, d’une étincelle pour mettre le feu aux barils de poudre d’ignorance. Il suffit de souffler sur les braises de la discorde pour enflammer et mettre en cendre la paix collective.
Je me dis qu’après l’alarme, les larmes et peut-être les armes si nous n’arrivons plus collectivement à se comprendre. César disait : « Diviser pour mieux régner ». Nous voilà avec des machines à diviser, des leaders extrêmistes et fascites qui polarisent et des citoyens qui ne savent plus penser et réfléchir sans une machine dans leur poche!
Si des jeunes sont capables de se suicider sous les conseils de ChatGPT, que des humains sont capables de finir en psychiatrie à cause d’une relation malsaine avec ChatGPT, il y en aura sûrement pour la croire si elle incite à des actes de guerre. Avec un Président encore plus menteur que la machine et plus manipulateur aux commandes, personne ne s’en étonnera.
Bon dimanche… et salutations à Stéphane Laporte et Boucar Diouf créateurs d’espoir en l’humanité…. Au moins, ChatGPT sait qui vous êtes, y’a de l’espoir!
Et toi de grâce, résiste à la tentation de croire tout ce que ChatGPT dit. Accélère le tri de tes infos, mais ne lui demande pas de penser à ta place et te servir de professeur. Il faut de l’IA de sens, sinon l’humanité court à sa perte.
J’aime beaucoup les deux versions à caractère réflexif en conclusion :
Celle du Stéphane Laporte imité (mais jamais égalé)
Peut-être que c’est à nous, les citoyens du vrai,
d’éduquer autrement.
De rallumer nos neurones à coups de doutes, de lectures, de conversations vraies.
De rappeler à nos enfants qu’une vérité, ça se cherche,
et que la beauté du monde, c’est qu’elle change selon le regard qu’on y pose.
Et celle de Boucar Diouf imité (mais jamais égalé)
Peut-être que la solution, elle est en chacun de nous.
Qu’il faut redevenir des explorateurs du vrai.
Réapprendre à douter, à lire lentement, à parler pour comprendre et non pour convaincre.
À faire de l’esprit critique un muscle, pas un souvenir.
Tiens, j’emprunte… moi, votre citoyenne et exploratrice du vrai! ;)



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